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Immobilier

Légère baisse du nombre de défaillances dans la construction

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Les défaillances d’entreprises en France ont tendance à baisser au deuxième trimestre 2010. Selon la dernière analyse trimestrielle de la société Altares, spécialiste de la connaissance inter-entreprise, on observe un recul de 5, 2 % sur l’ensemble des secteurs d’activités. Le secteur de l’immobilier se situe dans ce mouvement de baisse globale, mais le bâtiment peine à suivre.

Durant les six premiers mois de l’année 2010, 31 000 défaillances* d’entreprises ont été comptabilisées en France, dont 13 189 redressements ou liquidations judiciaires, et 244 sauvegardes. En comparaison, la fin de l’année 2009 avait révélé le nombre record de 62 500 procédures.

3,8 % de procédures en moins

Le secteur de la construction, regroupant le bâtiment et l’immobilier, enregistre une baisse de 3,8 % du nombre de défaillances par rapport au deuxième semestre 2009. L’immobilier réduit significativement de 17,9 % ses liquidations et redressements (avec 9 326 procédures), alors que le bâtiment obtient le résultat de 1,3 % de procédures en moins. Signe d’une amélioration progressive au cours de l’année, les chiffres descendent à 22,8 % pour l’immobilier et à 5 % pour le bâtiment pour le seul deuxième trimestre 2010.

Ces chiffres tendent à montrer un léger mieux et pourraient« confirmer la sortie de crise », analyse Altares.

Plus de procédures de sauvegarde

Concernant les procédures de sauvegardes, le secteur de la construction enregistre une évolution semestrielle de 5,6 %. La procédure de sauvegarde, moins négative que le redressement ou la liquidation, car l’entreprise n’est pas en cessation des paiements, n’a pas la même évolution au sein du secteur de la construction. L’immobilier obtient 32,1 % de moins qu’au premier semestre 2009, alors que le bâtiment en met en place 42,6 % de plus pour la même période. C’est donc une très légère hausse sur l’ensemble du secteur, qui correspond à la mise en place de six sauvegardes en plus que l’année dernière.

Le secteur protège par ce biais ses entreprises, cherchant à plus à les secourir qu'à les fermer.

*Le critère de la défaillance, qui recouvre le redressement et la liquidation, est la cessation des paiements. L’entreprise est donc dans l’impossibilité de rembourser son passif exigible avec son actif disponible.

Léo Monégier