Les aides au logement : +2,6 % en 2011
C’est bientôt la rentrée, et les étudiants arpentent les rues pour trouver un logement. Les loyers sont en hausse dans les plus grandes villes françaises, et donc le recours aux aides au logement se multiplie. « Le financement de l’Aide personnalisée au logement (APL) devrait représenter 49 % des dépenses d’aides au logement de la CNAF », estime le rapport. L’APL reste « la prestation la plus dynamique ». Les deux autres aides, l’Allocation de logement familiale (ALF) et l’Allocation de logement social (ALS), sont respectivement en légère hausse de 1,1 % et 1,3 %. Ainsi, le budget de la branche famille de la Sécurité sociale devrait enregistrer des dépenses à hauteur de 8,3 milliards d’euros cette année, contre 8,1 milliards en 2010. Au total, en 2011, les dépenses d’aides au logement connaitraient une hausse de 2,6 %, pour un coût général de 16,4 milliards d’euros.
Des bénéficiaires en tout genre
Cette augmentation des dépenses pèse sur les budgets de la Sécurité sociale et de l’Etat, qui se partagent à part égale le financement pour les six millions de français concernés. Parmi eux, 58 % n’ont pas d’enfants à charge et 71 % vivent seuls, selon Les Echos. Un tiers d’entre eux sont inactifs (étudiants, retraités…), et 12 % sont chômeurs. Sur l’ensemble des bénéficiaires, 90 % sont des locataires.
Un calcul d’attribution systématiquement en retard
Les aides au logement octroyées s’apprécient sur les revenus perçus. Ainsi, une personne qui vit seule, n’y a plus le droit dès qu’elle dépasse de 1,2 fois le SMIC, nous rappelle le quotidien économique. Ces aides sont dégressives et sont calculées sur les revenus touchés deux ans avant l’année en cours. Autrement dit, le montant de l’aide en 2011 s’ajuste sur les revenus de 2009. Par ailleurs, un chômeur sans activité depuis deux ans bénéficie d’un abattement d’impôt de 30 %. Ce qui, pour la droite sociale, freine le retour à l"emploi.