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Les ascenseurs montent au créneau

Polémique sur les chiffres des ascensoristes

Polémique sur les chiffres des ascensoristes - dr

Après la publication d’une étude sur le marché français des ascenseurs par Xerfi, qui mentionne un chiffre d’affaires en progression de 6 % en 2010 et 9 % en 2011, la Fédération des ascenseurs (FA) dénonce dans un communiqué des « affirmations, nullement vérifiées » par le groupe.

Xerfi déclarait lundi que la croissance de la filière des ascenseurs est « d’environ 7 % depuis 2002 », chiffre contredit ce mardi par la FA dans un communiqué : « le développement de la profession s’inscrit en baisse dès 2010. En effet la profession enregistre d’ores et déjà pour l’année qui s’achève un recul de 5 à 6 % de son chiffre d’affaires ».

Selon le cabinet d’expertise immobilière, « le dynamisme du secteur [des ascenseurs] s’explique en réalité par un arsenal très favorable aux professionnels depuis 2005 », via la mise en place de la loi Sécurité des ascenseurs existants (SAE) de 2003, cumulée à la loi Handicap de 2005. Ce premier dispositif prévoit la mise aux normes progressive du parc d’ascenseurs, quant au second, il impose l’installation d’un ascenseur pour les immeubles d’habitation de plus de trois étages en vue de faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite.

« Un oligopole »

Or, Xerfi y voit « un oligopole constitué de quatre groupes sous contrôle étranger – en particulier le suisse Schindler et le finlandais Koné – présent sur le résidentiel et le non résidentiel à l’échelle nationale ». Selon Jean-Luc Detavernier, président de la Fédération, « Nous ne sommes absolument pas dans une situation de monopole : il y a plus de 150 entreprises dans le métier. Notre fédération regroupe 108 professionnels, et c’est un secteur qui regorge de PME », déclare-t-il à LaVieImmo.com.

Départs en retraite

Mais Xerfi s’inquiète également d’un « cruel déficit de main d’œuvre » à venir, du fait d’un grand nombre de départs à la retraite de techniciens, « recrutés dans les années 1970 durant la période faste du bâtiment ». Selon le cabinet, « plus de 2 000 recrutements par an sont (…) prévus entre 2010 et 2016 », ce que réfute la FA. Pour cette dernière, les départs en retraite sont de l’ordre de « 500 personnes par an au total, pour l’ensemble de la profession ».

André Figeard