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Les écarts de patrimoine continuent à se creuser en France

Un patrimoine qui continue à être mal réparti

Un patrimoine qui continue à être mal réparti - dr

Une grosse partie des richesses reste concentrée entre très peu de mains en France : les 10 % de ménages les mieux dotés en patrimoine disposaient en 2010 de 48 % de la masse totale de patrimoine brut, selon une étude de l’Insee. Une tendance qui va en s’amplifiant.

Alors que le spectre d’une sévère crise économique se fait de plus en plus menaçant, les inégalités continuent à se creuser dans l’hexagone. Selon les derniers chiffres publiés par l’Insee, le patrimoine moyen détenu par les 10 % des ménages ayant les capitaux les plus élevés est apparu l’année dernière « 35 fois plus élevé que celui détenu par les 50 % de ménages les moins dotés », alors que 6 ans auparavant ce rapport était de 32 %, explique l’Insee.

Ces mêmes 10 % disposant de près de la moitié (48 %) de la masse patrimoniale totale, soit au minimum 552 300 euros par ménage. A l’inverse, les 10 % des Français les moins pourvus en actifs détiennent « au maximum 2 700 euros », précise l’institution. La fraction des 1 % des Français les plus riches détient, quant à elle, 17 % du total ! Soit en valeur 1 885 200 euros.

205 fois plus de patrimoine

Autre enseignement, les disparités de revenus sont moins importantes que les écarts de patrimoine. Ainsi, alors que les chiffres montrent que les 10 % les plus aisés ont un patrimoine 205 fois plus important que les 10 % les moins aisés, les écarts de revenu disponible des plus pauvres n’est « que » de 4,2 fois inférieur en moyenne à celui des plus riches.

Enfin, l’acquisition d’une résidence principale semble plus que jamais aujourd’hui une étape importante, valeur refuge oblige, pour se constituer un patrimoine. 62 % des ménages sont propriétaires de leur logement, un taux qui retombe à 22 % si l’on prend l’exemple de la tranche des 50 % de ménages les moins dotés en patrimoine. Mais les plus aisés s’avèrent quasi-systématiquement propriétaires de leur résidence principale, conclut l’étude.

Léo Monégier