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Les incendies domestiques se propagent plus vite qu'avant

Des incendies plus rapidement incontrôlables qu'il y a 35 ans

Des incendies plus rapidement incontrôlables qu'il y a 35 ans - dr

En dépit de l’installation quasi systémique d’une alarme incendie dans les foyers, les incendies domestiques se propagent beaucoup plus rapidement qu’avant. C’est ce que tend à montrer une étude réalisée outre-Atlantique par les experts du National Institute of Standards and Technology (NITS). Une étude à méditer alors que les foyers s'apprêtent à être illuminés à l'approche de Noël...

Selon l’étude, qui porte sur le comparatif de tests réalisés en 1975 et en 2011, il ne suffit que de trois minutes en moyenne pour que le feu devienne incontrôlable aujourd’hui, alors qu'on parvenait à un tel niveau de danger en 17 minutes à l’époque. En cause, non pas la qualité du bâti, mais plutôt les matériaux qui composent le mobilier des appartements ou maisons. Par exemple, tous les objets tapissés (revêtements, sièges…) contiennent du polyuréthane - hautement inflammable -, complètent les soldats du feu américains de la National Association of State Fire Marshalls (NASFM). Toutefois, les alarmes ont permis de réduire le nombre d’incendies. Ces derniers sont passés de 750 000 en 1975 à moins de la moitié, 36 ans plus tard.

10 000 victimes par an en France

Selon les chiffres de la Fédération nationale des Sapeurs pompiers de France (FNSPF), un incendie d’habitation se déclare toutes les 2 minutes dans l’hexagone, « soit 250 000 incendies domestiques par an. Ils font 10 000 victimes dont 800 décès », indique la fédération. D'autres chiffres inquiétants : 7 incendies sur 10 ont lieu le jour, et ces sinistres représentent la 2ème cause de décès chez les enfants de moins de 15 ans.

A quelques semaines des fêtes de Noël, la prudence est de mise quant aux feux de sapins, qui représentent environ 1 000 causes de départs de feu par an. Garni de guirlandes électriques, 30 secondes suffisent en effet à ce que les flammes se propagent hors de l’arbuste…

Léo Monégier