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Logement : en près de 40 ans, les Français ont gagné près de 10 m²

L'Insee publie ce mardi sa dernière étude sur les conditions de logement en France

L'Insee publie ce mardi sa dernière étude sur les conditions de logement en France - Eric Piermont - AFP

De plus en plus de propriétaires, un parc résidentiel de meilleure qualité et des logements plus grands... C'est le constat de l'Insee qui publie ce mardi sa dernière étude sur les conditions de logement en France.

La part des ménages propriétaires de leur résidence principale n'a cessé d’augmenter ces dernières années en France, passant de 45,5% en 1973 à 57,9% en 2013, selon une étude de l’Insee publiée ce mardi.

Aujourd'hui, la majorité des nouveaux propriétaires achètent un logement à crédit. Ils sont le plus souvent âgés de moins de 40 ans, vivent en couple avec un enfant ou plus et ont un revenu élevé.

Parmi eux, un quart bénéficient d’une aide financière de leur famille, à hauteur d’un sixième du total de l’apport personnel souvent demandé par les banques pour l’obtention d’un prêt immobilier. Cet apport représente aujourd’hui plus d’un quart du montant total de l’achat, contre environ 15% au début des années 1980.

Autres enseignements de cette enquête de l’Insee: en 2013, on dénombrait 28 millions de résidences principales, dont 11,1 millions étaient occupées par des locataires. Leur surface a peu évolué depuis 2006, autour de 90 m², mais du fait de la diminution de la taille des ménages, la surface moyenne par personne a augmenté de 9 m² depuis les années 1980.

Confort des logements en nette amélioration

En revanche, la forte hausse des prix de l’immobilier pèse à plus d’un titre sur les ménages non propriétaires, dont le revenu a cru moins vite que la moyenne, souligne l’étude. Ce sont de plus en plus souvent des personnes vivant seules, âgées entre 40 et 64 ans (leur part s’élève à 42,5% contre 27,9% il y a 30 ans), et résidant dans des zones géographiques où le prix des logements anciens au mètre carré est supérieur de 18% à la moyenne nationale, indique l’Insee.

Dans son étude, l'institut pointe également l'amélioration constante de la qualité des logements. "Le confort sanitaire de base est quasi intégralement acquis en 2013, alors qu’à la fin des années 1970, un logement sur quatre n’avait ni baignoire ni douche et un sur quatre manquait de toilettes à l’intérieur", précise l'organisme.

Autre constat: en 2013, plus de trois logements sur quatre ont tout le confort requis. À l’inverse, un peu plus de 3% du parc présentent au moins encore deux défauts graves (vis-à-vis à moins de 10 mètres, infiltrations ou inondations à l'intérieur des pièces, absence de prise de terre). Et c’est le cas de 6,5% des biens immobiliers construits avant 1949.

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Julien Mouret