BFM Immo
Immobilier

Logement étudiant : Une pénurie durable

Seuls 15 % des étudiants peuvent se loger en résidence universitaire

Seuls 15 % des étudiants peuvent se loger en résidence universitaire - François / Wikimédia

L’insuffisance de l’offre en logements pour étudiants n’est un secret pour personne. A la rentrée 2011, le parc français de logements dédiés aux étudiants ne proposait que 340 000 places pour une population estimée à près d’1,5 million d’étudiants. Et la demande ne fait qu’augmenter…

Après l’obtention du bac, la plupart des étudiants se heurte à la réalité de la vie d’adulte. Et à moins d’être jeune propriétaire d’un bien en agglomération, entamer un cursus universitaire dans des conditions convenables passe d’abord par l’étape de recherche du logement. Or « la question du logement apparaît depuis de nombreuses années comme l’une des premières préoccupations chez les étudiants », indique une étude sur le logement étudiant en France réalisée par CBRE.

En 2010, « plus de 60 % des étudiants résidaient hors du domicile familial. Plus d’1,5 million de jeunes de statut étudiant [avaient] donc besoin de trouver un logement à la rentrée ». Et seuls 340 000 d’entre eux pouvaient aspirer à se loger en résidence universitaire. Aujourd’hui, seulement 14 à 15 % des étudiants peuvent être logés dans le parc public. En effet, À la rentrée 2010-2011, les 600 résidences universitaires du CROUS proposaient au total 165 500 places. Près de 60 % de ces places (93 200) sont répartis dans des résidences traditionnelles avec espaces collectifs (sanitaires, cuisines et autres) où les chambres ont une surface moyenne de 9,5 m². Mais en plus d’un espace vital restreint, la qualité des locaux « est de plus en plus mauvaise et inadaptée aux normes actuelles de confort et équipement », souligne l’étude.

Deux millions et demi d’étudiants… par an

Le nombre de logements disponibles pour les étudiants reste en-deçà de la demande. Celle-ci est en constante progression, ce qui s’explique essentiellement par la volonté d’indépendance des étudiants et la recherche de proximité avec le lieu d’études. Mais aussi par le rayonnement de la qualité des études supérieures en France, qui représente également un facteur d’attrait pour beaucoup d’étudiants étrangers désireux de s’installer dans l’Hexagone.

Sans surprise, les étudiants plébiscitent l’Île-de-France, qui concentre le plus grand nombre d’entre eux (26,7 %). Selon les estimations du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, 2 359 200 étudiants se sont inscrits à la rentrée 2011 en France métropolitaine et dans les DOM. En 2020, ils seront 2 517 900 étudiants selon les prévisions ministérielles.

Badr Lebnioury