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Immobilier

Lyon, premier marché immobilier de France

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Toujours dynamique, le marché immobilier lyonnais est le premier de France, selon une étude de l’Observatoire du Centre d’études de la conjoncture immobilière (Cecim).

Des efforts seront nécessaires pour conserver ce titre.

Présentée en fin de semaine dernière par l’Union des constructeurs immobiliers de la Fédération française du bâtiment (UCI FFB) et la Fédération des promoteurs constructeurs (FPC), l’étude montre que 5 053 ventes de logements ont été conclues l’année dernière dans l’agglomération lyonnaise. C’est 6% de plus qu’en 2006. « Pour la première fois, Lyon passe donc sur la barre très symbolique des 5 000 ventes, ce qui en fait le premier marché de France », note le Cecim. S’il est dynamique, le marché lyonnais est aussi sain, « car il s’ancre dans une région Rhône Alpes elle-même en progression (+19% de mises en chantier), et dépend majoritairement des acquéreurs utilisateurs (2 336 achats contre 2 165 aux investisseurs) ». L’essentiel des transactions est concentré sur quatre arrondissements : le 3ème, le7ème, le 8ème et le 9ème.

Un rythme de croissance des prix divisé par deux

Les prix ont progressé de 5.8% en 2007, à 3 480 euros le m² (stationnement inclus). Pour la première fois depuis le début de la décennie, cette hausse est inférieure à 10%. Pour mémoire, les prix avaient progressé d’environ 12% en 2002 (+11.6%), 2003 (+11.5%), 2004 (+11.4%), 2005 (+11.8%) et 2006 (+12.2%). « Cela positionne Lyon derrière Aix et Marseille, et juste devant Toulouse, Montpellier, Lille et Strasbourg », commente le Cecim.

Le Centre insiste par ailleurs sur l’absence totale de stock - « seul 1% du disponible des logements est achevé et à vendre, contre 16% en 1997 » - et sur le renouvellement rapide de l’offre, « signe que les professionnels prévoient un atterrissage en douceur après une décennie de montée en puissance des volumes et des prix ».

Vigilance nécessaire

Le Cecim attire néanmoins l’attention sur la nécessité de rester vigilant pour renouveler cette année « les très bons chiffres de 2007 », et appelle à ce titre à la mobilisation de « l’ensemble des acteurs de l’acte de construire, pouvoirs publics, entreprises et promoteurs constructeurs ».

Deux points attirent plus particulièrement son attention. Tout d’abord, le contraste qui existe, en terme de prix, entre les segments où l’offre ne suffit pas à la demande (jusque 3000 euros, et après 4250 euros), et la gamme où l’offre est plus abondante que la demande (entre les deux). D’autre part, les nouvelles réglementations de toutes natures (Décret Personnes à mobilité réduite, applications du Grenelle de l’environnement..) vont continuer à accentuer le prix des travaux, que vient aggraver la pénurie de main d’oeuvre et d’encadrement. « Or, il faut conserver une offre en dessous des 3 000 euros, car cela représente 41% des réservations ». Aussi est-il « indispensable de maintenir une action d’aménagement cohérente avec cette activité ».

ES

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