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Maisons individuelles, entre chute des ventes et chances de rebond

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« Le marché de la maison individuelle est aujourd’hui fortement affecté par la crise économique mondiale, surtout depuis le mois de septembre », a observé mardi l’Union des maisons françaises (UMF). Pourtant, plutôt que de céder au pessimisme, l’Union préfère mettre l’accent sur la relative résistance des ventes en secteur diffus, moins affectées que la promotion et dont les chances de rebond semblent plus solides.

150 000. Selon la dernière édition de l’indice Markemétron, c’est le nombre de maisons individuelles vendues l’année dernière en diffus - sur des terrains déjà acquis – en France. Soit un tassement de 23 % par rapport aux 191 300 de 2007. Particulièrement marquée en fin d’année (-36 % en comparaison annuelle au seul mois de décembre), la correction touche plus durement les régions Paca (-37 % en 2008) et Île-de-France (-30 %), tandis que le Sud-ouest (-17 %) et le Languedoc (-12 %) résistent tant bien que mal.

Un secteur plus réactif Au milieu de ces chiffres peu engageants, l’UMF parvient à dénicher deux bonnes nouvelles. Tout d’abord, « le secteur diffus semble bien moins touché par la crise que celui de la promotion », qui enregistre une chute de 30 % pour la maison individuelle et de 40 % pour le collectif. Plus encourageante encore, la résistance du segment de la primo-accession populaire laisse entrevoir des chances de rebond à relativement brève échéance. « Premier marché du secteur diffus », la primo-accession populaire concerne les maisons de moins de 105 000 euros. Beaucoup moins touché que les autres segments il a vu ses ventes reculer de 11 % l’année dernière, contre une baisse de 31 % pour celui de la secondo–accession. C’est de lui que pourrait venir le salut. « Non seulement en raison des besoins, considérables et structurels depuis 30 ans dans notre pays, mais aussi en raison d’une resolvabilisation relative des ménages », grâce aux diverses mesures récemment mises en place pour soutenir le secteur (doublement du prêt à taux zéro-PTZ), à la baisse du prix des terrains ou à celle, progressive des taux d’intérêts des crédits immobiliers. Le secteur diffus, et plus particulièrement le segment de la primo-accession devraient être les premiers à profiter du rebond économique, quand il se matérialisera. « A la différence des promoteurs, qui doivent retrouver la confiance des banques et des élus, les constructeurs sont en prise directe avec la demande des ménages acquéreurs », reprend l’UMF.

Emmanuel Salbayre