Manuel Valls et l'impôt, une passion affichée
Le plus « à droite » des candidats à la primaire socialiste d’octobre prochain n’y va pas par quatre chemins : « dire que les impôts ne vont pas augmenter, c’est mentir aux Français », affirme-t-il à Libération. Le franc parler, il connait. Les sorties à contre-courant des pensées socialistes aussi. Sa sortie, et son livre sur l’insécurité avaient déjà fortement irrité les cadres de la rue de Solférino. Mais ses propositions sur le déficit public sont bien ancrées à gauche : TVA sociale, TVA « antidélocalisation », décentralisation et réforme locale de la fiscalité, fusion de la CSG avec l’impôt sur le revenu…
Manuel Valls n’aime pas « l’argent qui dort »
Les idées ne lui manquent pas. Pour lui, il faut « réduire nos dépenses en décentralisant davantage, en simplifiant les structures administratives – par exemple en supprimant les départements – et en réformant la fiscalité locale, détaille le député-maire d’Evry au quotidien. Mais il nous faut aussi trouver de nouvelles recettes: revenir sur la réforme de l'ISF ». Autrement dit, la supprimer. Et surtout « taxer l’argent qui dort ». Une sorte de pré-campagne de l'Université d'été socialiste, le 26 août à La Rochelle.