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Meublés touristiques : 58% des Français contre la taxation des revenus

Sondage Laforêt

Sondage Laforêt - JUSTIN SULLIVAN GETTY IMAGES NORTH AMERICA - AFP

C'est ce que révèle un récent sondage Laforêt réalisé par Toluna. Selon l'étude, les opposants les plus nombreux sont les "jeunes".

Les Parisiens ont beau être inquiets du développement des plateformes collaboratives type Airbnb et de leurs conséquences négatives sur la copropriété, ils n'approuvent pas pour autant l'idée d'être taxés. C'est ce que révèle un récent sondage Laforêt réalisé par Toluna, selon lequel 57% des franciliens se déclarent contre l’imposition des revenus issus des locations de logements entre particuliers proposées sur ces sites.

Paris et sa région se situent dans la moyenne nationale. En effet, 58% des Français sont opposés à cette taxe. Sans surprise, les opposants les plus nombreux sont les "jeunes" : environ trois quarts des répondants de moins de 34 ans se déclarent "contre". À contrario, les plus de 55 ans sont les plus favorables à une taxe (près de 59%).

L'étude de Laforêt s'inscrit dans le cadre du récent rapport Terrasse, qui propose de mieux encadrer l'économie collaborative, notamment en imposant la transmission automatisée des revenus des utilisateurs à l'administration fiscale. Le réseau d'agences salue cette initiative du gouvernement mais craint que la réponse apportée soit purement fiscale.

Redonner une "âme de bailleur" aux particuliers

"Sur un marché locatif en pénurie, il est primordial de redonner une 'âme de bailleur' aux particuliers aujourd’hui découragés par un cadre fiscal et réglementaire contraignant. Il faut mettre en place à la fois des règles du jeu acceptées et acceptables par tous !", martèle Yann Jehanno, Directeur Exécutif du Réseau Laforêt.

Selon le rapport sénatorial sur l'économie collaborative, le revenu moyen d'un hôte français qui met son logement à disposition sur le site Airbnb est d'environ 3.600 euros par an. Très peu de Français déclarent ces chiffres au fisc.

Toutefois, les particuliers réalisant plus de 5.000 euros de revenus par an via des plateformes collaboratives seront considérés comme imposables à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux, selon un amendement au projet de loi numérique adopté vendredi par les sénateurs.

Ces derniers doivent se prononcer ce mardi sur l'ensemble du projet à l'occasion d'un vote solennel. Le texte fera ensuite l'objet d'une commission mixte paritaire chargée de trouver une version commune avec l'Assemblée nationale.

J. M.