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Nouvelle et forte chute de la construction résidentielle

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Forte baisse des mises en chantier comme des permis de construire : les chiffres rendus publics mardi matin par le ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire confirment, sans surprise, le net recul de la construction de logements en France. Selon le ministère, 64 661 logements ont été mis en chantier au cours des trois derniers mois (janvier - mars), soit 33,8 % de moins qu’à la même période de l’année dernière.

Sur douze mois courants (mars 2008 – mars 2009), la baisse atteint 19,2 %, pour un total d’environ 366 840 unités. « Un niveau comparable à celui observé fin avril 2004 », commente le ministère. Le repli reste plus important dans le collectif (- 26,8 %, à 147 251 logements) que dans l’individuel (- 12,8 %, 157 027).

Tendance comparable pour les permis de construire, en baisse de 17,6 % au premier trimestre (102 429 autorisations) et de 15 1 % sur douze mois (461 295). « Un niveau élevé », selon le MEEDDAT, « proche de celui constaté à fin juillet 2004 ». Là aussi, le recul est plus marqué pour les logements collectifs (-21,1 % sur douze mois, pour 197 628 autorisations) que pour les logements individuels (- 17,9%, 160 998).

La construction sur existant plus touchée que la construction neuve A noter que, pour la première fois, le ministère fait la distinction entre la « construction neuve » proprement dite (bâtiment totalement nouveau) et la « construction sur existant », qui correspond à la transformation de locaux en logements ou la construction d’un logement attenant à un bâtiment existant, par une extension ou une surélévation. Sur douze mois, on observe des baisses de 18,3 % des mises en chantier et de 15,1 % des permis dans la construction neuve, et des replis plus marqués de 26,6 et 30,3 % respectivement dans la construction sur existant.

Globalement, les replis du mois de mars sont tous plus marqués que ceux observés en février. Le ministère met cependant en garde contre toute conclusion hâtive, un nouveau dispositif de prise en compte des données ayant pu entraîner des distorsions dans les chiffres présentés. Aussi, « les évolutions trimestrielles et dans une moindre mesure les évolutions des cumuls sur douze mois, notamment pour les mises en chantier, doivent[-elles] être analysées avec prudence », explique le MEEDDAT.

E.S.

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