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Immobilier

Près de 435 000 logements inondables en Ile-de-France

850 000 franciliens pourraient être touchés par une crue majeure

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Selon une enquête de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU), près de 8 % du parc d’habitations francilien est situé en zone inondable.

En cas de crue semblable à 1910, les ouvrages de protection de la capitale pourraient « théoriquement protéger la voie publique d’une inondation par débordement ». Mais ce constat de l’IAU ne s'applique pas forcément à toute l’agglomération parisienne. Près de 435 00 logements, soit environ 8 % du parc francilien et 850 000 personnes, sont exposés à « une crue d’occurrence centennale – considérée comme une crue moyenne par la directive Inondation », selon l’étude.

Le Val-de-Marne le plus inondable

Les logements inondables sont situés d’abord dans les lits de la Seine (81 %) et de la Marne (15 %), mais aussi dans une plus faible mesure les berges de l’Oise (mois de 1 %) et celles des petites rivières (Essonne, Yerres, Loing, Epte…). Ce sont les communes de petite couronne qui sont les principales concernées, selon l’IAU : le Val-de-Marne vient en tête, avec plus de 123 000 logements en zone inondable. Suivi de Paris (107 700) et des Hauts-de-Seine (94 450). A l’inverse, la Seine-Saint-Denis est davantage épargnée, avec 11 700 logements, précise l’organisme.

Dans le détail, une quinzaine de communes et arrondissements comptabilisent plus de 10 000 logements à risque : le 15è, le 12è et le 7è arrondissement. Mais aussi Alfortville, Asnières, Ivry, Gennevilliers, Créteil ou encore Chelles, seule ville de la liste en Seine-et-Marne. « La place occupée par le 15è arrondissement s’explique notamment par l’implantation de plusieurs immeubles de grande hauteur (IGH) à vocation d’habitat sur les bords de Seine », précise l’IAU.

Une inondation majeure en Ile-de-France coûterait entre 17 et 20 milliards d’euros, selon les projections de l’organisme, « pour moitié imputé à l’habitat ».

Léo Monégier