Qui a dit que les HLM avaient mauvaise réputation ?

A l’occasion du lancement de son baromètre sur « l’image du logement social en France », l’USH remet les pendules à l’heure sur les HLM et les idées – parfois reçues – que ces derniers véhiculent. En effet, selon une enquête réalisée pour l’USH, une majorité de Français (58 %) voient d’un bon œil le logement social. Ce sont « les femmes (63%), les locataires HLM (75%) et plus généralement les personnes qui ont une certaine proximité avec les HLM (c’est-à-dire celles qui y ont vécu au cours de leur vie, connaissent d’actuels occupants et ont des Hlm dans leur quartier) » à 72 % qui ont la meilleure image des logements sociaux.

Les HLM indispensables

92 % des personnes interrogées considèrent même le logement social comme « indispensable » dans notre société, et il constitue pour 85 % d’entre eux « une solution vers laquelle se tourner en cas de difficulté ». Plus paradoxal : près des trois quarts des Français trouvent que leurs compatriotes ont une mauvaise image des HLM... Ainsi, « une large majorité (80 %) des Français estime qu’il n’y a aujourd’hui pas assez de logements sociaux en France », indique l’USH. Seuls 4 % pensent qu’il y en a trop. De même, 53 % pensent que leur commune manque de HLM.

Vision progressiste

L’image d'épinal des tours et barres HLM semble aujourd’hui révolue. En effet, 72 % des personnes questionnées pensent que les logements sociaux « ont beaucoup évolué sur le plan architectural ». 65 % désapprouvent même l’idée réductrice qui voudrait qu’ils soient « uniquement des tours et des barres », dévoile l’enquête !

Malgré cela, des efforts doivent être mis en place quant à leur implantation. 69 % font part du fait que les logements sociaux restent cantonnés en périphérie de ville, et pour 58 % d’entre eux, ceux-ci ne sont pas bien intégrés aux centres-villes. 87 % des Français jugent ainsi qu’il faudrait répartir les HLM « sur l’ensemble du territoire », alors que seuls 12 % pensent qu’ils devraient être « concentrés dans certains quartiers ». Par ailleurs, l’aspect sécuritaire continue à soulever un doute : la moitié des Français pensent que l’on ne s’y sent pas en sécurité.