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Réunion de crise à Matignon sur le nucléaire

Réunion de crise autour de la catastrophe de Fukushima, sur la côte est du Japon

Réunion de crise autour de la catastrophe de Fukushima, sur la côte est du Japon - dr

Une « réunion de ministres sur la situation au Japon » est prévue ce jour à Matignon, apprend-on dans une note des services du Premier ministre. Nathalie Kosciusko-Morizet et Alain Juppé ont tous deux confirmé la gravité de la situation.

La réunion, qui doit débuter dans quelques minutes, réunira notamment autour de François Fillon les ministres de l’Intérieur, Claude Guéant, de la Santé, Xavier Bertrand, et de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. Alain Juppé (Affaires étrangères) et Christine Lagarde (Economie) seront représentés par leurs directeurs de cabinet, précise Matignon. François Fillon s’exprimera cet après-midi devant l’Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement.

Vers une catastrophe

Interrogée à l’antenne de RMC, Mme Kosciusko-Morizet avait évoqué ce matin la tenue imminente d’une « réunion de crise », estimant que « la situation au Japon est très aggravée ». Alors que les incidents se succèdent depuis quatre jours à la centrale de Fukushima 1, la ministre a mentionné « un risque de déconfinement sur le réacteur numéro 2 [risque], confirmé par des mesures de radioactivité très importante autour du réacteur […]. On s’achemine vers une catastrophe ».

Montée en puissance des énergies renouvelables

De son côté, Alain Juppé a confirmé sur Europe 1 que « le risque est […] extrêmement élevé ». Le ministre a cependant exclu toute « sortie du nucléaire » dans les vingt ou trente prochaines années. Alors que les Verts demandent l’ouverture d’un débat public sur le nucléaire, M. Juppé, qui a concédé qu' « il faut bien sûr un débat sur le nucléaire, sur la sûreté nucléaire », a indiqué qu' « il faut faire monter en puissance les énergies renouvelables, c'est ce que nous faisons », a-t-il indiqué, en faisant référence aux programmes d'éoliennes offshore lancés par le gouvernement . « Mais tout ce programme d'énergies renouvelables, ça sera au maximum 20 % de nos besoins dans les années qui viennent ».

Emmanuel Salbayre