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Sans-abris : Serait-ce pire en été ?

Un habitat de fortune sous le Pont Morland, à Paris

Un habitat de fortune sous le Pont Morland, à Paris - Anamorphose / Wikipedia

Les lieux d'hébergements pour les sans-abris se raréfient durant la période estivale, ce qui pose grandement problème à de nombreuses familles dans le besoin.

« En juillet, sur l’ensemble des demandes d’hébergement faites au 115 […], 70 ¨% n’ont pas donné lieu à un hébergement, contre 50 % en moyenne sur les 5 mois d’hiver », écrit la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS) dans son baromètre de juillet 2012, notifiant ainsi immédiatement du problème rencontré par les sans-abris durant la période estivale. Cette dernière se révèle ainsi plus complexe que l’hiver, durant lequel plus de centres sont ouverts et davantage de solutions sont proposées. Ainsi, sur les 41 000 demandes faites, seulement une sur trois a abouti, ce qui prouve une « forte régression des attributions par rapport aux mois d’hiver », pour reprendre les mots de la FNARS.

Des zones particulièrement touchées

L’étude de la FNARS a été réalisée dans un panel d’une trentaine de départements, parmi lesquels certains se détachent et affichent des chiffres encore plus alarmants. On pense par exemple à la Drôme, au Val d’Oise, à l’Hérault, ou encore aux Vosges, où le taux de non-attribution se situe entre 70 % et 95 % ! Si les chiffres diffèrent d’une région à l’autre, les problèmes restent néanmoins les mêmes : il n’y a pas suffisamment de place pour tous les demandeurs. Et même lorsqu’un lieu où passer la nuit est accordé, les séjours sont en général très courts, puisque 49 % ne durent qu’une nuitée, et que 90 % ne dépassent pas une semaine. La FNARS relève de plus que si l’hiver, les demandes d’hébergement concernent une fois sur deux un homme seul, l’été, la moitié des requêtes proviennent de familles. En somme, un phénomène bien inquiétant…

Laura Makary