SeLoger.com réfléchit à une alternative à Axel Springer
Chronique d'un refus annoncé. Sans surprise, SeLoger.com repousse les avances du géant allemand des médias Axel Springer, lequel a officialisé hier auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF) son intention de racheter le groupe de petites annonces immobilières, au prix de 34 euros par action.
Comme il l'avait déjà laissé entendre il y a quelques jours, le conseil de surveillance de SeLoger, réuni hier, estime que ce prix « ne reflète pas la valeur intrinsèque du groupe [...] ni ses perspectives de croissance ». Un avis partagé par le marché : l'action SeLoger.com, suspendue de cotation hier, s'échange actuellement à 37,5 euros à la Bourse de Paris (-0,1 %).
Actionnaires de poids
Face à une absence de « perspective de synergies entre Axel Springer et SeLoger.com », le conseil « émet [...] des réserves sur l'intérêt stratégique de l'opération proposée », dont il rappelle le côté « inamical », et « réaffirme sa volonté d'empêcher toute tentative de prise de contrôle rampante de la société ».
Bien déterminé à ne pas se vendre à Axel Springer, SeLoger s'engage à « évaluer toutes les options stratégiques et les actions qui pourraient être mises en œuvre dans l'intérêt du groupe, et en particulier de ses actionnaires, salariés et clients ». Selon Le Figaro, le groupe bénéficierait du soutien d'actionnaires représentant 50 % de son capital, parmi lesquels le groupe Arnault, à la tête d'une participation de 9 %, qui a fait savoir dès le 10 septembre qu'il n'apporterait pas ses titres à l'offre. Les fonds Caledonia (10,4 %) et Fidelity (5,9 %) seraient également hostiles au projet d'OPA.
A noter qu'Axel Springer détient une participation de 12,4 % au capital de SeLoger.com, via sa filiale AS Online Beteiligungs.