BFM Immo
Immobilier

Syndics : La CLCV réclame le compte séparé

La CLCV craint une loi "édulcorée"

La CLCV craint une loi "édulcorée" - dr

L’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) craint pour la future loi sur les syndics. En cause, la disparition du projet de l’obligation faîte aux syndics d’opter sans dérogation possible pour un compte séparé.

Après l’Association des responsables de copropriété (ARC) hier, c’est aujourd’hui à la CLCV de tirer la sonnette d’alarme. Alors que l’examen du projet de loi sur les syndics et les administrateurs de biens n’en finit pas de traîner en longueur, l’association de consommateurs craint que le texte ne finissent par devenir « tellement édulcoré que l’on se prend à douter de son utilité ».

Comme l’ARC, la CLCV déplore la disparition du projet de loi de l’obligation faites aux syndics de copropriété d’ouvrir un compte séparé pour leurs clients, pourtant promise par la Chancellerie à l'époque de l'affaire Urbania. « Gage de transparence », le compte séparé a des avantages multiples, explique l'association : « facilité dans le suivi des mouvements bancaires, perception des intérêts générés par les placements, possibilité de récupérer ses fonds plus rapidement en cas de problème financiers du syndic ou de son remplacement… ». La liste est longue.

Volonté d'immobilisme

Mais ce n'est pas tout. La CLCV craint également que les commissions de déontologie et de discipline présidées par des magistrats, elles aussi promises au moment de l'élaboration du projet de loi, ne passent à la trappe.

Dénonçant « la volonté d’immobilisme des syndics », l’association demande que le projet de lois soit soumis « le plus rapidement possible à l’examen du Parlement et que les dispositions concernant l'obligation d'ouverture d'un compte séparé sans possibilité de dispense soient maintenues ».

François Alexandre