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Fiscalité immobilier

Achat immobilier : quand les impôts locaux gâchent la fête

Le poids de la fiscalité locale dans le financement d'un bien immobilier

Le poids de la fiscalité locale dans le financement d'un bien immobilier - Wikimedia

Les taux de crédit immobilier continuent de baisser mais les impôts locaux, globalement en hausse, alourdissent le coût du logement. Meilleurtaux a ainsi mesuré l'impact de la fiscalité dans les grandes villes de France.

Les taux d’intérêt sont tellement bas que les impôts passent presque inaperçus lors de l'achat d'un bien immobilier. C'est ce qu'a rappelé le site Meilleurtaux.com, qui s'est penché sur le poids de la fiscalité locale dans les dix plus grandes villes françaises.

Selon l'étude, la taxe foncière et la taxe d'habitation que les propriétaires doivent s'acquitter représentent une part non négligeable dans le coût du crédit qu'ils ont souscrit pour acquérir leur logement.

Ainsi, un emprunteur ayant fait l'acquisition d'un appartement type de 70 mètres carrés supportera chaque mois un coût supplémentaire de 167 euros en moyenne, souligne le courtier. Cependant, trois villes font particulièrement figure de mauvais élèves, Montpellier en tête avec 216 euros de plus par mois.

Suivent Bordeaux (207 euros), pourtant plébiscitée par les ménages pour son cadre de vie mais également par les investisseurs, et Marseille (182 euros). A contrario Paris, qui bénéficie d'une fiscalité locale plus avantageuse, voit sa note mensuelle s’alourdir de "seulement" 93 euros.

Des taux à 1,70%, vraiment ?

Et cela se ressent également au niveau des taux d'intérêt. Dans la capitale, un prêt immobilier sur 20 ans souscrit à 1,70% (hors assurance) fait grimper le taux d'emprunt à 2,05%, quand il monte à respectivement 4,05% et 3,80% pour les acheteurs montpelliérains et marseillais.

À Toulouse et à Bordeaux, les emprunteurs verront leur "taux réel" monter autour de 3,40%, contre 3,20% à Strasbourg, 3,05% à Lille et 2,80% à Lyon. "La fiscalité locale fait grimper le taux des crédits immobiliers "de peu ou prou 2 points de pourcentage dans la moitié des grandes villes de France", résume le courtier.

Autre point soulevé par l'étude : les impôts locaux représentent près de trois mensualités de crédit supplémentaires pour Montpellier, plus de deux pour Marseille, Bordeaux, Toulouse et Nantes, plus d’un mois pour Strasbourg, Lille, Nice et Lyon et moins de 15 jours pour Paris. "L’impact de la fiscalité locale revient à dire que l’on paye non pas 12 mensualités pour son logement, mais 13, 14 ou 15 dans certaines villes", conclut Meilleurtaux.

Julien Mouret