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Fiscalité immobilier

Comment les impôts locaux plombent votre capacité d'emprunt

Quel est le poids des impôts locaux sur l'acquisition d'un bien immobilier ?

Quel est le poids des impôts locaux sur l'acquisition d'un bien immobilier ? - Fotolia

Le courtier en crédit Meilleurtaux a analysé le poids de la fiscalité locale sur un prêt immobilier. Les résultats sont « édifiants »...

Dans quelle mesure la fiscalité locale pèse-t-elle dans le financement d’un bien immobilier type, de 70m², en France ? Meilleurtaux a étudié la question, et livre ses conclusions à la fois en nombre de mensualités supplémentaires, mais aussi en « équivalent de taux d’intérêt ».

Le constat : les résultats sont « édifiants » pour Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole chez Meilleurtaux.com. Selon le courtier, les emprunteurs déboursent, dans certaines villes de France, « jusqu’à près de 3 mensualités en plus sur une année pour payer leurs impôts locaux ».

Ainsi, c'est à Marseille et à Montpellier que la taxe foncière et la taxe d'habitation pèsent le plus lourdement sur le budget des acquéreurs, selon l'étude, où il faut compter l'équivalent de 3 mensualités de de plus. A Toulouse, Nantes et Bordeaux, les impôts locaux se montent à un peu plus de 2 mensualités supplémentaires. En revanche, les villes de Lille et Nice s'en tirent avec 1,5 mensualités en plus, tout comme Lyon à 1,2 mois. Quant à Paris, où les mensualités sont nettement plus élevées pour la même surface de référence, la fiscalité locale y est particulièrement basse. Résultat : les emprunteurs s'acquittent de moins d’une demi-mensualité supplémentaire.

4,5% à Marseille, contre 2,45% à Paris

Quel poids sur les taux ? Meilleurtaux a calculé, après lissage sur un an des différentes taxes, le taux d’intérêt réel pour un emprunteur, correspondant à des mensualités « fiscalité comprise ».

Verdict : si le marché du crédit reste exceptionnellement attractif, avec des taux encore autour de 2% en dépit des dernières remontées de barèmes par une quinzaine de banques, les impôts locaux alourdissent sévèrement la facture : à Marseille et à Montpellier, c'est comme si les emprunteurs négociaient des taux « nets » de 4,50%, à Toulouse 4,10%, et à Nantes 4,05%. A Lyon, le taux réel passe à 3,25% et à Paris seulement 2,45%.

Acheteurs, vous êtes donc prévenus : « la fiscalité locale fait grimper le taux de peu ou prou 2 points de pourcentage dans la moitié des grandes villes de France », conclut Maël Bernier.

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Léo Monégier