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Fiscalité immobilier

La fin du PTZ+ dans l'ancien inquiète l'immobilier

La réforme entrerait en vigueur le 1er janvier 2012

La réforme entrerait en vigueur le 1er janvier 2012 - Fotolia

L’annonce de la suppression du prêt à taux zéro renforcé dans l’ancien à compter du 1er janvier 2012 inquiète les représentants du secteur. La Fnaim prédit des conséquences « dramatiques », en termes de nombre de ventes comme d’emploi.

Hasard du calendrier, le gouvernement a choisi de détailler le contenu de son nouveau plan d’austérité quelques heures à peine avant la signature du 300 000ème PTZ+, qui doit avoir lieu demain matin au Port-Marly (78).

Pour Benoist Apparu, qui fera le déplacement, l’exercice s’annonce difficile : d’un côté le secrétaire d’Etat au Logement devra se féliciter du succès rencontré par le dispositif, qu’il présentait encore la semaine dernière comme le « principal de la réforme de l’accession à la propriété portée par le Président de la République » ; de l’autre, il devra expliquer les raisons de son recentrage sur les seules ventes dans le neuf, quelques mois à peine après sa mise en place.

Un ralentissement « très net »

Les représentants du secteur n’ont pas attendu avant de réagir. Dès l’annonce de François Fillon, à la mi-journée, la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) a rappelé que « c’est le PTZ+ qui a soutenu en 2011 l’activité du marché ». Sa suppression dans l’ancien ne manquera pas d’entraîner « un ralentissement très net de l’activité ». La fédération prédit même des conséquences « dramatiques » à la fois dans le domaine de l’emploi, en termes de recettes des collectivités territoriales, et sur la mobilité des salariés. En outre, le PTZ+ dans l’ancien ayant avant tout bénéficié aux ménages les plus modestes, la Fnaim estime que sa suppression revient à exclure « les familles les plus fragiles […] du marché de l’accession à la propriété ». Interrogé par LaVieImmo.com, le président de la Fnaim, René Pallincourt a estimé que plus des deux tiers des ventes réalisées dans le cadre du PTZ+ l’étaient dans l’ancien. Soit, en année pleine, quelques 300 000 transactions. « On est bien loin de l'objectif d'une France de propriétaires ! », déplore le responsable.

Emmanuel Salbayre