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Fiscalité immobilier

L’Etat au régime

Le ministre du Budget, François Baroin

Le ministre du Budget, François Baroin - dr

François Baroin détaille aujourd’hui auprès des directeurs des 497 opérateurs publics son plan pour réduire le train de vie de l’Etat. Par ailleurs, la régularisation de milliers d’expatriés fiscaux a permis d’entamer un certain équilibre des finances, annonce le ministre du Budget dans un entretien au JDD.

« L’équilibre des Finances publiques », tel est le maître mot de François Baroin. C’est dans cette optique qu’il a entamé la réforme de la Fiscalité avec l’aménagement de l’ISF et la suppression du bouclier fiscal. Si la réforme concerne les contribuables à hauts revenus, l’Etat n’est pas en reste. Il doit faire des économies et notamment du point de vue de l'immobilier. Alors que les députés ont ramené à l’ordre le ministère de la Justice, qui voulait centraliser son administration dans un immeuble qui aurait coûté 232 millions d’euros de location, le ministre du Budget propose dans les colonnes du JDD un certain nombre de mesures s’adressant aux fonctionnaires. Il souhaite ainsi « que le parc de 17 000 automobiles soit réduit de près de 3 000 véhicules, que les achats de fournitures soient progressivement diminués de 10 % et que la superficie immobilière soit ramenée à 12 mètres carrés par agent ».

7 milliards d’euros

Et pour équilibrer les finances de l’Etat, il ne suffit pas de faire des économies, il faut également faire rentrer de l’argent dans les caisses publiques. C'est notamment le scandale des évadés fiscaux qui a entrainé la remise en question de l’impôt sur la fortune (ISF). Toutefois, la remise à plat de la situation de ces évadés, a permis à « 4 600 personnes de mettre leur situation au clair, d [’encaisser] un milliard d’euros de droits et de pénalités et de [faire] revenir en France 7 milliards d’euros de capitaux » déclare François Baroin. En ce qui concerne la réforme de l'impôt décrié et les multiples déclarations sur sa suppression ou son assouplissement, le ministre indique que « le président de la République a clairement exprimé sa volonté de fiscaliser les revenus de l’épargne et du capital plutôt que la seule détention de biens ».

Mais suite à la mise en place du groupe de travail de députés et sénateurs qui réfléchissent à une réforme de la fiscalité en accord avec les volontés présidentielles et parlementaires, François Baroin précise que « le groupe commence ses travaux » et qu’ « il est trop tôt pour dire quelles seront [les] conclusions ».

Nastasia Desanti