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Fiscalité immobilier

Plus-values immobilières : Les Français ne veulent plus vendre

L'immobilier impacté par la réforme des plus-values, selon la Fnaim

L'immobilier impacté par la réforme des plus-values, selon la Fnaim - dr

76 % des Français déclarent renoncer à l'achat ou la vente d’une résidence secondaire à cause de la réforme des plus-values immobilières, selon un sondage Ifop réalisé pour la Fnaim*. Ils ne sont que 14 % à penser à acheter estimant qu’il y aura des opportunités d’ici fin 2011.

La réforme change la donne, pour de nombreux vendeurs. La majorité d’entre eux (76 %) déclare abandonner purement et simplement l’idée de céder leur bien, par peur de la hausse d’imposition des plus-values immobilières. Celle-ci passe en effet à 32,5 % au 1er février 2012. Et son régime d’abattement annuel – qui est de 10 % après cinq ans de détention du bien pendant encore trois mois – devient progressif, pour n’aboutir à une exonération totale qu’après trente ans contre quinze actuellement. Quand au taux de particuliers qui songent à acheter une résidence secondaire en 2012, pensant que la conjoncture sera favorable, il tombe à 14 %, selon le même sondage.

L'investissement locatif, un intérêt réduit

Une tendance qui s’observe également sur l’investissement locatif, bien que de manière moins sensible. Selon le sondage, le taux de personnes qui s’abstiennent de revendre en vue d’effectuer un investissement locatif passe à 63 %. Au contraire, 24 % des personnes interrogées sont incitées à acheter car il y aura selon elles des opportunités en 2012. « Il est évident que cette réforme est de nature à décourager, notamment dans le secteur de l’investissement locatif, qui dans une large mesure sert à préparer sa retraite », commente René Pallincourt, président de la Fnaim. Ce qui, couplé à la nouvelle diminution du crédit d’impôt Scellier, réduit considérablement l’intérêt d’y recourir. En conséquence, le dirigeant estime que l’année 2012 sera « difficile pour le marché ».

Hier, l'exonération, demain la taxe

« Hier exonérés de taxation sur les plus-values, les ménages qui cèderont l’an prochain leur patrimoine au terme de 15 ans de détention (immobilier locatif ou résidence secondaire) se verront taxer le produit de leur plus-value à hauteur de 15.2%.... + 13.5% de prélèvements sociaux ! » conclut la Fnaim.

*Enquête Fnaim-Ifop, étude réalisée sur un échantillon national représentatif de 856 Français âgés de 25 ans et plus entre les 22 et 24 septembre 2011.

Léo Monégier