Réforme de l'ISF : Après l'effet d'annonce, le désert
Si la disparition du bouclier fiscal est certaine, la majorité reste hésitante sur le sujet de l’impôt de solidarité sur la fortune. « 25 sont pour la suppression pure et simple de l’ISF, 25 % pour son maintien et 50 % pour au moins une transformation en profondeur du dispositif », a indiqué mardi François Baroin sur France 2. Pourtant, Nicolas Sarkozy souhaite la totale suppression de l’ISF, rejoint par le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, qui « plaide ouvertement en ce sens », expliquent Les Echos. Mais d’autres propositions se font entendre, comme celle du député UMP Jérôme Chartier, qui « suggère le maintien d’un ISF résiduel (au dessus de 4 millions de patrimoine », le seuil étant fixé à 800 000 euros actuellement. M. Chartier est par ailleurs à l’un des fers-de-lance d’une taxation des plus-values sur la résidence principale.
Baroin favorable à une réduction
François Baroin reste, lui, hostile à la suppression de cet impôt, et demeure favorable à un aménagement de celui-ci. « Réduire de 4 milliards d’euros l’impôt payé par 560.000 contribuables, où figurent les plus aisés, apparaît très risqué à ses yeux comme à ceux de nombreux élus de la majorité », précise le quotidien. Ainsi, Gilles Carrez ou Philippe Marini optent pour une simple réduction de l’ISF. Quant au Premier ministre, il attend le rapport de la Cour des comptes, sur un rapprochement entre les fiscalités allemande et française : « les choses ne sont pas tranchées. Nous avons besoin de savoir où les élus en sont de leur réflexion ».