Réforme de la fiscalité : La gauche contre-attaque
Le collectif budgétaire supprimant le bouclier fiscal et allège l’ISF donne l’occasion à la gauche de monter au créneau. « Nicolas Sarkozy a beau faire : il reste et restera le président des riches », déclare au quotidien le président du groupe socialiste, ajoutant que la réforme sera « deux boucliers fiscaux pour le prix d’un ». En effet, selon lui, la réforme coûtera « 1,8 milliard, soit le double de l’actuel bouclier, et favorisera moins de 2 % des contribuables ».
Taxer plus l'immobilier
Se disant favorable à un impôt sur le patrimoine, Jean-Marc Ayrault pense que l’immobilier n’est pas assez taxé. Il indique que « si on appliquait la même taxation sur les biens immobiliers qu’aux Etats-Unis ou en Angleterre, la somme de l’ISF et des taxes foncières ne s’élèverait pas à 18 milliards comme aujourd’hui mais à 25 milliards ». La suppression de la première tranche d’imposition à l’ISF - entre 800 000 et 1,3 million d’euros - est due en partie au fait que des propriétaires s’étaient vus entrer dans l’assiette de cet impôt par le seul effet de la montée des prix de l’immobilier. Par ailleurs, le président de la commission des Finances, Jérôme Cahuzac (PS), a quant à lui « déjà prévenu que le Conseil constitutionnel serait saisi, estimant que le projet ne respectait pas la loi organique », rapporte le journal économique.
Un débat sur la taxation des œuvres d’art
L’autre pan de la fiscalité en débat, la taxation des œuvres d’art. Cette mesure initiée par le député (UMP) Marc Le Fur, a provoqué une levée de boucliers du gouvernement. Pour Jean-Marc Ayrault, il doit avant tout « y avoir un débat transparent sur cette question ». Il propose par exemple à titre de mesure « une taxation plus forte des plus-values sur les ventes d’objet d’art », qui ne mettrait pas en danger la création artistique, l’argument avancé par les opposants à cette mesure.