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Suppression de l'ISF : Sarkozy n'en démord pas

Le président se refait entendre sur la suppression de l'ISF

Le président se refait entendre sur la suppression de l'ISF - dr

Nicolas Sarkozy a réaffirmé fermement mardi sa position en faveur d’une suppression pure et simple de l’ISF. En ligne de mire, François Baroin, ainsi que les nombreuses voix au sein de la majorité, qui penchent en faveur du seul réaménagement de cet impôt.

Après que François Baroin et Gilles Carrez ont déclaré être favorables à l'allègement de l’ISF, le chef de l’Etat a tenu hier à clarifier les choses. Il y aura bien une réforme, qui ne sera certainement pas a minima : la prochaine réforme de la fiscalité du patrimoine devra se passer d’un ISF, à l’image de la plupart des autres pays européens. « Ce que les socialistes ont compris en Europe, […] peut-être que la droite et le centre français peuvent le comprendre aussi », a-t-il lancé en déplacement dans la Marne, rapportent Les Echos. « Comme pour tous les sujets, le conseil qui m’est donné, c’est l’immobilisme. On met la poussière sous le tapis […] mais ce n’est pas ma conception des choses », a poursuivi M. Sarkozy. La réforme ne devra donc pas se contenter d’un relèvement du seuil de l’impôt sur la fortune, dont François Baroin souhaite qu’il passe de 800 000 euros à 1,3 million.

Rien n'est écarté, rien n'est arrêté

Hormis la voie que souhaite prendre le président, aucune piste n’est donc écartée et rien n’est encore arrêté sur les autres axes de la réforme, comme l’a indiqué Christine Lagarde hier, invitée des Quatre vérités sur France 2 : « Il y a d'autres scénarios qui sont à l'étude également, qui consisteraient à taxer différemment le patrimoine et à supprimer corrélativement à la fois le bouclier fiscal et l'impôt sur la fortune ». Le sénateur (UMP) Philippe Marini estime quant à lui, que l’on pourrait mettre en place une « taxation accrue des très hauts revenus (à partir de 250 000 euros par tête, par exemple) », précise le quotidien. Seule certitude, les débats promettent d’être vifs jusqu’au 3 mars, date à laquelle un colloque sera organisé par le ministre du Budget et aura pour but d’officialiser les pistes écartées.

Léo Monégier