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Fiscalité immobilier

Taxe de la résidence principale : Désaccord au sommet de l'Etat

François Fillon exprime ses doutes sur la taxation de la résidence principale

François Fillon exprime ses doutes sur la taxation de la résidence principale - dr

François Fillon a estimé mardi 25 janvier, lors d’une réunion des député du Nouveau Centre, que la taxation des plus-values dégagées lors de la vente de la résidence principale est une « mauvaise piste », rapportent Les Echos.

La droite est plus que jamais divisée sur la mesure prônée par le député Jérôme Chartier, député UMP, d’une extension de l’imposition des plus-values aux résidences principales. Après l’hostilité de principe du président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Christian Jacob, puis les réserves exprimées par François Baroin et Jean-François Copé, c’est au tour du Premier ministre de faire part de ses réticences à l’égard de cette mesure. Selon lui, « cela pose plus de questions que cela n’en résout », indique le quotidien économique. « Je crois que c’est une mauvaise piste », a-t-il même lâché. Le hic, c’est que Nicolas Sarkozy n’exclut pas cette nouvelle imposition, lors de la réforme à venir de la fiscalité du patrimoine : « Il est même totalement sur cette ligne-là. Il pense que c’est économiquement juste, puisqu’on taxe les plus-values mobilières », confie aux Echos un ministre.

Après l'opposition, l'unité

Mais l’heure n’est pas à la division, pour François Fillon. Ce dernier, sur la même ligne que le président de la République au sujet de « la France des propriétaires », a déclaré que « la seule décision possible » au sujet de la refonte globale de la fiscalité « ce sera celle qu’on votera ensemble », font part Les Echos. A partir de février, le sujet devra avoir été élagué, afin de faire des propositions concrètes dès la mi-mars, afin qu’ « en mai, on présente (le projet de loi de Finances rectificative) en Conseil des ministres ». Cette réforme devra trouver le moyen de compenser la suppression ou l’aménagement de l’ISF, de même que la fin du bouclier fiscal.

Léo Monégier