Ils ne pourront pas repeindre leur maison en noir...
Après une bataille juridique qui a duré trois ans, selon La Dépêche, le verdict est tombé : la maison du bord du canal, à Agen, ne sera pas repeinte en noir. Telle est la décision du tribunal administratif de Bordeaux, qui vient de donner raison à la mairie d’Agen, rapporte l’AFP. Les propriétaires de la bâtisse avaient débuté ces travaux peu communs en 2008, chose qui n’était du goût ni des riverains, ni du maire. Ce dernier en avait alors demandé la suspension par arrêté municipal la même année.
Au-delà de l'art
Pour Jean-Jacques Beauwerearts, l'un des propriétaires, l'objectif était avant tout d'en faire une œuvre d’art, rapporte La Dépêche. Mais la justice a décidé de ne pas aller plus en amont dans la qualification de ce qui relève, ou non, de l'art. « Deux arguments juridiques s'affrontaient, celui de la ville qui considère qu'un tel ravalement fait partie des travaux nécessitant une déclaration préalable à la mairie, et celle des artistes dont l'avocat Edouard Martial a estimé ‘qu'il ne s'agissait pas de travaux d'entretien susceptibles de modifier l'immeuble’ », explique l’AFP. Dans ce dernier cas, les travaux n'auraient donc pas nécessité ledit document.
Peinte aux trois quarts en noir
Le temps qu’a duré la procédure, la maison est restée en l’état, c’est-à-dire gardant trois de ses façades peintes en noir, la quatrième étant peinte « aux trois quarts ». La peinture originelle de cette ancienne maison basque était le rouge et blanc.
Lorsque la décision de rejet lui sera notifiée, Me Martial « a indiqué qu'il comptait faire appel lorsque la décision du tribunal administratif », conclut l’agence de presse.