BFM Immo
Prix immobilier

La démographie porte le marché

Le centre ville demeure très recherché

Le centre ville demeure très recherché - dr

La première ville de Corse est restée à l’abri des soubresauts de la crise financière. Surfant sur une démographie en pleine croissance, le marché d’« Aghjacciu » affiche une forme insolente.

Le soleil de l’île de beauté n’aura jamais autant attiré. Avec 12 000 nouveaux habitants comptabilisés à l’occasion du dernier recensement, Ajaccio est l'une des villes française où la démographie est la plus active. « La demande est en forte hausse dans les différents quartiers de la ville » explique Jean-René Santoni, courtier franchisé Meilleurstaux.com. Paradis des jeunes retraités rêvant de couler des jours heureux face à la Méditerranée, la capitale de Corse du Sud n’est en revanche pas en mesure de présenter une offre proportionnelle à la demande. « Très peu de programme immobiliers sont actuellement en cours et l’on ne voit pas délivrer beaucoup de permis de construire » déplore-t-il.

Résultat, les appartements se louent aujourd’hui « en 24 heures » et les biens immobiliers se vendent également très rapidement. Ces données sont d’autant plus vraies concernant le « Triangle d’or », à savoir le périmètre partant de l’ouest d’Ajaccio, du côté de la citadelle et de la place du Diamant, et s’étendant jusqu’à la chapelle des Grecques, où l’on trouve les prix les plus importants du secteur.

Des prix raisonnables

« En centre ville, nous sommes aux alentours de 4500-5000 mètres carrés concernant le neuf, explique Yves Menassé, agent immobilier. Et de poursuivre en indiquant que dans les quartiers ouest, « la moyenne s’articule entre 3500 et 5000 mètres carrés, avec des prix maximum atteignant 5500-6000 mètres carrés ». Un T2 neuf de 40 mètres carré se négocie ainsi aux alentours de 170 000-180 000 euros avec des sommets avoisinant les 250 000 euros pour un bien avec vue sur mer. Les T4 classiques se vendent de leur côté entre 400 000 et 500 000 euros mais les biens d’exception peuvent atteindre 800 000-900 000 euros.

Contrairement au continent, le nombre de transactions n’a donc pas baissé au cours de l’année 2009. « Pour des raisons structurelles, l’administration et le tourisme étant les principaux pourvoyeurs d’emplois de la ville, le marché a été moins impacté par la crise » précise Jean-René Santoni. Les banques sont aussi peut-être moins frileuses qu’ailleurs. « Les banquiers n’ont jamais cessé de jouer le jeu et il n’est pas plus difficile d’emprunter aujourd’hui qu’en 2008 » explique-t-il. Et de conclure en indiquant que «nous sommes revenus aux fondamentaux du marché ».

Marc Fleury