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Prix immobilier

Un marché immobilier irrégulier à Amiens

L'immobilier à Amiens est atone

L'immobilier à Amiens est atone - dr

Même s’il est plus porteur qu’en 2010, le marché immobilier d’Amiens est plutôt calme. La faute à des prix surévalués à des acquéreurs qui n’ont plus le moral. Pour acheter un bien dans la préfecture de la Picardie, il faut compter, en moyenne, entre 1300 et 3000 euros le mètres carré.

Le marché amiénois est en « dents de scie » et « loin de la dynamique de 2007 », déclare Eric Cheffer, directeur de l’agence immobilière Lafôret Amiens. Comme dans beaucoup de villes moyennes, l’immobilier local est atone. Depuis quelques mois, il a du mal à repartir et ce, en raison de prix qui ne correspondent pas toujours à la réalité du marché. Le marché locatif est pour sa part porteur grâce à la forte densité d’étudiants, explique Georges Haussy, directeur régional d’expertise au Crédit foncier. « Récemment, j’ai vendu une maison de 104 mètres carrés pour 168 000 euros », affirme Anthony Mortas, responsable de l’agence Immo en Somme. A 1700 du mètre carré, ce bien se situe au dessous de la moyenne, située à 2000 euros.

La demande tend sur les petites surfaces

L’immobilier d’Amiens est marqué par de fortes irrégularités et les petites surfaces suscitent une forte demande. « Elles constituent la plus grande part du marché », explique Eric Cheffer. Les biens de petites tailles sont essentiellement recherchés par des primo-accédants, qui constituent entre 20 et 30 % de la demande. Acquérir une grande maison ou un grand appartement reste très difficile et trouver un bien en dessous de 100 000 euros est plutôt rare. « Il faut compter entre 1 300 euros et 2 400 euros du mètre carré pour une maison tandis que les appartements se situent entre 1 400 et 3 000 euros du mètre carré », déclare Lynda Duhoux, chasseuse immobilière pour le réseau Monchasseurimmo.

Une fracture avec le Nord

La préfecture de Picardie est aujourd’hui marquée par un sud attractif a contrario du nord boudé. Les endroits les plus prisés sont les quartiers Saint-Leu, Saint-Roch, Saint-Pierre et Henriville, au centre d’Amiens. Ce dernier, pourvu de maisons bourgeoises, attire moins en raison de prix exorbitants. Même constat dans l’hyper-centre, à côté de la célèbre cathédrale gothique. Au sud, « j’ai aidé un couple à acquérir une maison de 150 mètres carrés dans la vallée des vignes, pour environ 460 000 euros », souligne Lynda Duhoux. A 3000 euros du mètre carré, ce bien est un des plus chers que l’on puisse trouver sur le marché amiénois. Le nord, notamment le quartier des Pigeonniers, est peu attractif, même si plusieurs travaux d’aménagement sont prévus : 98 nouveaux logements individuels et collectifs d’ici 2014.

Darius Kachani