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Les terrains à 1 € le m2 en Bretagne se vendent comme des petits pains

La mairie de Berrien, dans le Finistère

La mairie de Berrien, dans le Finistère - Wikimedia Commons

Il fallait faire la queue pour obtenir l'un des terrains à bâtir mis en vente à un prix symbolique par la petite bourgade de Berrien. Et ce mardi, la commune dit avoir choisi les familles qui s'y installeront.

La médiatisation a de toute évidence porté ses fruits. En mai dernier, Berrien, petite bourgade du Finistère victime d'un exode rural massif, décide de mettre en vente une dizaine de lots de terrains constructibles. Objectif du maire Paul Quémener - partagé par son conseil municipal : repeupler la commune, en privilégiant les familles avec enfants, afin de sauver l'unique classe du village menacée de disparition avec la nouvelle carte scolaire. Le prix défie toute concurrence : 1 euro le mètre carré. L’information fait le tour du web, de la presse écrite, des radios et de la télévision.

Les 10 familles déjà sélectionnées

Et l’effet est immédiat. Le standard téléphonique de la mairie a explosé dans la foulée, raconte Le Parisien, qui consacre sa Une au phénomène ce mardi 4 août. Après quoi, il a fallu répondre, au téléphone, à des appels provenant du monde entier : le Maroc, les Philippines ou même les Emirats arabes unis. Et bientôt accueillir une foule de visiteurs des quatre coins de l'Hexagone : Cavaillon dans le Vaucluse, Dax dans les Landes, ou encore de la banlieue parisienne. Résultat, aujourd'hui, la mairie peut se permettre de sélectionner les acquéreurs potentiels ! Le choix des nouveaux habitants est pour ainsi dire déjà fait : « Mi-juillet, le conseil municipal a adopté à l’unanimité la liste des 10 familles sélectionnées, celles avec enfants et, pour les adultes, un travail délocalisable », rapporte Le Parisien.

« marre de la grande ville »

Quel profil ont ces candidats ? La plupart sont mus par un désir commun : ils « veulent une vie plus calme, ils en ont marre de la grande ville », explique au quotidien l’un des conseillers municipaux. Seule mise en garde, côté Berriennois : « la météo, parfois, c’est pas le top ».

Le cas du petit village breton n'est pas unique en soi. Il s'est même inspiré d'une autre petite commune de la région qui avait déjà procédé de la sorte... en 1982 ! Au Moustoir, dans les Côtes d'Armor, le maire avait vendu à l'époque ses terrains 1 franc, et déjà pour des raisons similaires. Près de 35 ans plus tard, la population a augmenté de 30%, un commerce a ouvert et l'école a subsisté. Et surtout, « on ne voit plus la différence entre les nouveaux habitants et les anciens », explique au quotidien l'ancien maire, François Kerfulec. Souhaitons le même sort aux habitants de Berrien !

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Léo Monégier