A Cannes, le marché immobilier reprend de la vigeur

Dans l'ensemble, le marché immobilier cannois se porte bien. Tel est le constat dressé par les agents immobiliers. Arnaud Charnallet, gérant de l’agence ERA à Cannes La Bocca, remarque une augmentation « des volumes de transactions, notamment pour les achats sur le littoral ». Son homologue du réseau Century 21, Jean-Marc Mallavan, estime pour sa part que le « premier semestre s’est bien passé ».

Le retour en demi-teinte des primo-accédants

Les potentiels acquéreurs sont bien présents : les primo-accédants reviennent, ce qui est « une bonne nouvelle » pour le représentant des agences ERA. Néanmoins, il n’en demeure pas moins qu’ils sont confrontés à un « problème majeur » : la frilosité des banques à accorder des prêts, selon Jean-Marc Mallavan. Et d’ajouter qu’à l'exception de trois événements déclenchant l'achat : « divorce, naissance d’un enfant et décès », les futurs acheteurs attentent. Une vision partagée par Philippe Chassaing, gérant de l’agence Barnes, qui estime que Cannes est touché par l’attentisme, du fait notamment de « la fiscalité sur les résidences secondaires ».

Le phénomène de surévaluation persiste

La ville fait face à un phénomène résistant, notamment sur le littoral : la surévaluation des biens, ce qui contribue à la congestion du marché. Philippe Chassaing remarque ainsi que « les transactions se font uniquement quand le prix du bien est au prix du marché ». Arnaud Charnallet note de son côté une évolution sur le comportement des vendeurs, qui commencent à « s’adapter au prix pour mieux vendre les biens ». Mais globalement, chez Century 21, on observe que « le délai de vente, c’est tout le temps qu’il nous faut à nous faire comprendre auprès des propriétaires sur la valeur réelle de leurs biens ».

Certains comptent sur le réaménagement de ses transports, via le projet de ligne du bus à haut niveau de service, grâce auquel « beaucoup de quartiers vont se dynamiser , prévoit Aranaud Charnallet. Ce dernier estime que d’ici deux ans, ce projet portera ses fruits en matière immobilière ». Un constat tempéré par Philippe Chassaing, pour qui « la configuration de la ville est compliquée et il n'est pas certain que l’on pourra parler de dynamisme ».

Exemples de transactions réalisées à Cannes :

• - Studio, 17 mètres carrés, quartier des Anglais. Vendu 68 000 euros (Century 21).
• - Deux pièces, 3étage, bon état. Vendu 70 000 euros (Century 21).
• - Quatre pièces, quartier des Broussailles. Vendu 158 000 euros (Century 21).
• - Villa dans les hauteurs de Cannes. Vendue10 millions d’euros (Barnes).