La jeunesse domine le marché immobilier à Clermont-Ferrand
Dans la ville du Puy-de-Dôme, ce sont les primo-accédants qui mènent la danse, et ce depuis plusieurs années. Jean-Michel Chavanon, agent à Aubière et président du GIE Orpi Auvergne, explique qu’ici, « les jeunes veulent absolument acheter, le plus vite possible ». Ce sont souvent des couples qui cherchent à investir, et acceptent d’être peu gourmands au début. Ils « commencent généralement par une petite maison avoisinant les 100 000 euros, pour la revendre quelques années plus tard, et s’orienter plutôt vers un pavillon d’une valeur de 200 à 250 000 euros ».
Les petites surfaces sont donc celles qui se vendent le mieux, et à bon prix. Comme le note le Crédit Foncier, en 2011, « 70 % des ventes de T1/T2 (hors parking) se sont faites entre 90 et 155 000 euros ». Cependant, Patrick Day, directeur d’agence Laforêt à Clermont-Ferrand, évoque des prix inégaux, selon les biens et les zones. Par exemple, son agence a vendu « un appartement de 75 m² avec 4 pièces dans le quartier populaire du nord, pour 77 000 euros ». En revanche, en plein centre ville, « une petite maison de 89 m² avec un petit jardin » a trouvé acquéreur récemment « pour 178 000 euros ».
Les primo-accédants achètent parfois des biens à moindre coût, quitte à effectuer quelques travaux de rénovation. Ainsi, illustre Jean-Michel Chavanon, « nous avons vendu récemment une petite maison de village à rénover à Aubière, de 60 m² avec deux chambres ». Ce bien s’est vendu pour 61 000 euros. Une somme raisonnable pour un jeune couple dont c’était le premier achat, mais qui n’hésitera pas à effectuer des travaux, et donner au bien de la valeur.
Des biens vétustes mis de côté
A Clermont-Ferrand, l’offre n’est pas un problème, explique Jean-Michel Chavanon, et il y a « suffisamment de biens par rapport à la demande ». Les prix varient entre 1 600/1 700 euros au m² dans l’ancien, et 2 500 euros pour les biens récents ou haut de gamme. L’achat n’est pas rendu difficile par la pénurie, et « 2012 laisse même présager une baisse des prix au m² ». Donc, puisque les biens ne manquent pas, certains ne parviennent pas à trouver preneurs. Ainsi, poursuit-il, « il y a beaucoup de maisons des années 1970 au style passé de mode et à l’état douteux, dont les jeunes ne veulent pas toujours ». Ces biens, qui ont besoin d’être « rafraîchis » pourraient « souvent se vendre pour 200 000 euros, mais restent en attente ».
Une qualité de vie qui ne s’arrête pas aux limites de la ville
Bien que l’hypercentre clermontois soit prisé, certaines communes voisines tirent leur épingle du jeu, et attirent les acquéreurs. Chamalières, par exemple, est une zone très réputée, et parfois plus chère que Clermont-Ferrand même. Comme l’explique Patrick Day, « on y trouve une bonne qualité de vie, des maisons d’architectes, et des biens de prestige qui peuvent se vendre entre 400 et 600 000 euros ». A Pérignat-lès-Sarliève, autre secteur résidentiel recherché, le directeur Laforêt déclare avoir vendu « une maison de 155 m², avec 8 pièces, 1 100 m² de terrain et une piscine, pour 450 000 euros ».