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À Toronto, les pouvoirs publics tentent de dégonfler la bulle immobilière

Une bulle immobilière pourrait éclater à Toronto.

Une bulle immobilière pourrait éclater à Toronto. - Jim Watson - AFP

À Toronto dans l'Ontario, le prix d'une maison s'est envolé de 30% en un an. Les autorités locales ont décidé de réagir.

Certes, les prix grimpent en France dans les grandes villes. Certes, cette hausse s'accélère. Certes, le pouvoir d'achat immobilier commence de nouveau à se dégrader. Mais attention à ne pas ressortir le spectre d'une bulle immobilière. D'abord, il y a un rattrapage qui s'opère, mais surtout la hausse des prix est structurelle: forte demande et très peu d'offre.

Pour voir la différence avec un marché spéculatif, il suffit de regarder le Canada, et précisément dans la province de l'Ontario du côté de l'agglomération de Toronto. Ici les pouvoirs publics viennent de prendre des décisions extrêmement fortes pour tenter de dégonfler la bulle immobilière. À Toronto, le prix moyen d'une maison a flambé de plus de 30% en une seule année.

Les autorités locales ont donc décidé de taper fort sur les achats des étrangers avec l'instauration immédiate d'une taxe de 15% sur les achats immobiliers qui ne sont pas portés par des résidents canadiens.

Encadrement des loyers

Autre mesure, que nous connaissons aussi en France: l'encadrement des loyers. À Toronto, ce dispositif est plus subtil qu'en France. C'est la hausse des loyers qui est plafonnée et non pas le niveau. Les plafonds sont compris entre 1,5 et 2,5% de hausse par an.

Et les autorités tentent d'enrichir l'offre de logements avec quelques dizaines de millions d'euros d'investissements publics pour encourager la construction.

Voilà le plan d'attaque de Toronto pour éviter l'éclatement de la bulle immobilière. Un plan inspiré de leurs voisins de Vancouver qui ont obtenu avec cette même taxe sur les achats étrangers, une baisse de prix de 5% en à peine plus de 6 mois.

Marie Coeurderoy