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Airbnb gagne la bataille contre le meublé touristique à San Francisco

Les loyers ont flambé à San Francisco, qui a choisi de ne pas limiter l'usage de Airbnb

Les loyers ont flambé à San Francisco, qui a choisi de ne pas limiter l'usage de Airbnb - dr

Une proposition symbolique, visant à limiter les locations de courte durée de type Airbnb dans la ville californienne, a été rejetée mardi par les électeurs locaux, selon des résultats provisoires.

Ce sera non à la limitation d'Airbnb. 55,06% des habitants qui ont fait le déplacement, mardi, ont voté contre la "proposition F", contre 44,94% de oui, d'après une estimation provisoire citée par l'AFP, publiée ce matin par le département des élections de la ville.

San Francisco était appelé à se prononcer hier sur "l'initiative Airbnb" - appelée ainsi du fait de la renommée de la startup - et dont la principale mesure consistait à limiter à 75 jours par an les locations de courte durée d'un logement donné. Ce qui aurait nettement durci les règles en vigueur jusqu'ici dans la ville californienne où est né le site, à savoir un plafond de 90 jours si l'habitant officiel du logement le laisse entièrement à disposition des visiteurs, mais aucune limite si celui-ci reste présent, en louant juste sa chambre d'amis par exemple.

Airbnb, qui sort victorieux localement, avait aussi été le principal contributeur de la campagne pour le "non". Le groupe avait réuni un budget de plus de 8 millions de dollars contre moins de 800.000 pour le camp du "oui", selon des statistiques de la San Francisco Ethics Commission.

Moyen de lutter contre la crise du logement

Les partisans de ces nouvelles restrictions à l'égard de la location touristique étaient pourtant nombreux, composés d'un large éventail d'associations de locataires, de propriétaires ou de quartier, ainsi que par le syndicat des travailleurs des secteurs de l'hôtellerie et de la restauration.

Ils avaient présenté la "proposition F" comme un moyen de lutter contre la crise actuelle du logement à San Francisco, faisant valoir que ces locations de courte durée à usage touristique réduisaient le stock de logements disponibles pour les résidents de la ville, et contribuaient à la flambée des loyers. Ces derniers ont flambé ces dernières années, affichant en moyenne près de 4.400 dollars (4.000 euros), tandis que de nombreux quartiers populaires ont subi une gentrification accélérée par l'arrivée massive de salariés du secteur technologique à pouvoir d'achat élevé.

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Avec AFP

Léo Monégier