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Allemagne : Une bulle immobilière tapie dans l'ombre ?

L'immobilier explose en Allemagne

L'immobilier explose en Allemagne - dr

La Banque centrale européenne (BCE) craint la formation d’une bulle immobilière outre-Rhin. D’après un récent rapport, les prix ont augmenté de 5,5 % en 2011, contre +2,5 % un an auparavant, rapporte Le Figaro, et ce, alors que le pays était stable depuis des années.

Depuis peu, l’Allemagne fait face à une hausse inhabituelle des prix de l’immobilier. Ce qui incite la BCE à « suivre cela avec attention », a déclaré au quotidien Jörg Asmussen, membre du directoire de l’institution. Une BCE qui est donc sur le qui-vive, même s’il n’y a « pas de signe de spéculation exagérée » pour le moment, a indiqué le responsable.

Le pays affiche pourtant une croissance des prix de la pierre de plus du double en un an, passant de +2,5 % à 5,5 %. Une hausse qui, loin d’être homogène sur tout le territoire, a plus particulièrement affecté certaines zones. Les grandes agglomérations ont connu une forte envolée des prix, qui a contribué à creuser l’écart avec les loyers pratiqués. Munich, Hambourg ou encore Cologne, pourraient ainsi avoir les premiers symptômes d’une bulle immobilière, selon le site d’évaluation immobilière ImmobilienScout24, contacté par Le Figaro.

« Le marché accepte les prix »

Mais le site de relativiser la situation, car « si petite bulle immobilière il y a, elle ne va pas éclater parce que le marché accepte les prix ». En d’autres termes, la demande souvent abondante dans ces zones « tendues », peine à être absorbée par une offre insuffisante, comme dans la plupart des métropoles d’Europe de l’Ouest. Et en outre, la prépondérance des prêts à taux fixe sur le marché du crédit éloigne le spectre d’une bulle du crédit, comme en ont été tour à tour victimes les Etats-Unis et l’Espagne.

Il n’en demeure pas moins que l’Allemagne est aujourd’hui considérée comme un placement sûr, alors que la zone Euro ne cesse de faiblir. De quoi faire passer son marché immobilier de stable à attractif. Et donc, pas sans risques ?

André Figeard