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En plus de la crise, rien ne va plus dans l'immobilier grec...

A Athènes, cette nouvelle taxe immobilière a du mal à passer

A Athènes, cette nouvelle taxe immobilière a du mal à passer - dr

L’annonce d’une taxe sur la propriété immobilière en Grèce a provoqué un tollé général, alors que la crise atteint des proportions considérables. Cette taxe, qui devait avoir à l’origine un taux de 10 %, a été rehaussée à 16 % « sous la pression des créanciers du pays », révèle Le Monde.

Il n’y a pas qu’en France que l’annonce d’une taxation sur l’immobilier - sur les plus-values immobilières exactement - est accueillie froidement. Mais si dans l’hexagone la mesure a été adoptée bon gré mal gré, la Grèce, qui risque beaucoup plus, avec une potentielle faillite, en fera-t-elle autant ? Pas sûr, à en croire les quotidiens nationaux, dont Le Monde a sélectionné quelques Unes. A gauche, le quotidien Eleftherotypia crie au « gros larcin ». A droite, on considère à l'Eleftheros Typos, que cette réforme s'apparente à une « fraude ».

Un immobilier de 400Mds€, pour un déficit de 350Mds€, une équation pas si simple...

Sur le papier, cette taxation annoncée par le ministre grec des finances, Evangélos Vénizélos, sera à hauteur de 16 % après consultation des principaux créanciers, et vise à combler un déficit de 2 milliards d’euros. Soit un niveau de recettes comparable à celui par la France, dans sa réforme de la fiscalité sur les plus-values immobilières.

En théorie, l'immobilier semble être le terrain adéquat pour tirer des recettes. La part de la propriété immobilière se chiffrerait, selon le premier ministre Georges Papandréou cité par le quotidien, à 400 milliards d’euros. Et le déficit public, lui, serait de 350 milliards d’euros. Mais là où le bât blesse, c’est que cette taxe, qui aura « un taux variable en fonction de l'usage, de la taille et de la zone où se situe le bien immobilier », va s’attaquer au portefeuille des quelque 70 % de propriétaires que compte la Grèce, souligne Le Monde. Or, en France, le taux atteint « seulement » 58 %. A suivre…

Léo Monégier