BFM Immo
A l étranger

Genève : Les étrangers pas responsables de la hausse des loyers

Les étrangers et les genevois sont logés à la même enseigne

Les étrangers et les genevois sont logés à la même enseigne - Wikimedia Commons

Une étude de la Fondation pour Genève montre que les étrangers qui travaillent en Suisse ne sauraient être tenus pour seuls responsables de la hausse des loyers observée sur les bords du Léman.

Le message est clair. « Plus jamais on ne devrait pouvoir dire ou lire "la spéculation immobilière, c’est la faute des internationaux qui peuvent s’offrir de hauts loyers" », écrit Ivan Pictet, président de la Fondation pour Genève, en préambule de l’étude, dévoilée lundi. Etrangers et Genevois sont en effet « "logés" à la même enseignes […] et rencontrent les mêmes difficultés », poursuit le dirigeant.

Et s’il est vrai que les employés internationaux acquittent effectivement des loyers plus chers que les locataires de nationalité suisse (jusqu’au double de la moyenne cantonale sur certains segments), c’est que « ne jouissant pas toujours d’un réseau étoffé parmi la population locale, [ils] sont souvent contraints de se tourner vers certains professionnels de l’immobilier qui proposent des prix très élevés », peut-on lire dans l’étude. Une situation qui pousse près de la moitié des travailleurs non-suisses à se tourner vers la France ou le canton de Vaud pour trouver un logement, contre 37 % seulement de la population active du canton de Genève.

La pression exercée par les 55 % restants est faible : les travailleurs internationaux établis à Genève depuis moins de 10 ans ne représentent que 5,9 % de la demande totale en logements, ou 12 % en prenant en compte les effets indirects générés par la présence de ces travailleurs et des institutions qui les emploient, l’étude conclut que « la part de la demande totale imputable à la présence du secteur international atteindrait 12 % ».

François Alexandre