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Irlande : La crise transforme des quartiers en "villes fantômes"

Les prix immobiliers se sont effondrés de 30 % en Irlande

Les prix immobiliers se sont effondrés de 30 % en Irlande - dr

L’Irlande subit de plein fouet une très forte crise, qui touche toute l’économie. Des quartiers entiers sont inachevés et abandonnés par les promoteurs en faillite. Ils deviennent le symbole de la situation catastrophique du pays.

L’Irlande est une des nouvelles victimes de la crise économique et financière qui touche la planète entière. Après la Grèce et le Portugal, le pays est au bord de la rupture. L’Union européenne et le FMI l’ont instamment prié d’accepter l’aide financière proposée, qui va entrainer un important plan d’austérité. Et comme dans toute crise financière, l’immobilier est un des premiers secteurs touchés. « Les prix immobiliers, après avoir triplé en six ans, se sont effondrés de 35 % dans toute l'Irlande, et plutôt de 50 % dans le comté de Longford » précise La Tribune.

Des quartiers entiers à l’abandon

Après les années dorées 2007 et 2008, de nombreux projets immobiliers étaient en construction, or la crise les a stoppés net. « Silver Birches est ce que les Irlandais appellent eux-mêmes une « ville fantôme ». A Longford, il y en a 19 où vivent 30.000 habitants, ce qui en fait la troisième région la plus touchée d'Irlande  » nous informe La Tribune. Ces quartiers en suspens, sont laissés à l’abandon. Ce ne sont pas moins de « 230 000 logements [qui] sont vacants, soit l'équivalent de 4,5 millions d'habitants » poursuit le quotidien.

Effondrement des prix

Beaucoup d’habitants avaient fait des prêts immobiliers pour financer leur achat ou la construction d’un bien, or certains ont perdu leur emploi et ont été obligé de rembourser une maison qui n’a jamais pu voir le jour. Selon la banque Goldman Sachs, environ le quart des prêts immobiliers sont supérieurs à la valeur du logement sur lequel il est adossé et « la valeur du secteur immobilier dans l'économie irlandaise a baissé de 75 % depuis son pic de 2006 » conclut le quotidien.

Nastasia Desanti