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L'absence de contrôle des détecteurs de fumée fait débat… en Belgique

Un détecteur de fumée

Un détecteur de fumée - dr

Une dizaine de personnes ont récemment trouvé la mort de l'autre côté des Ardennes, lors de deux incendies domestiques. Les logements n'étaient pas pourvus de détecteurs de fumée, alors que la loi les impose depuis plus de dix ans.

Le débat autour de l'absence de contrôle de l'installation des détecteurs de fumée dans les logements fait rage en Belgique. Après deux récents drames dans la région de Charleroi, au cours desquels onze personnes ont perdu la vie, le chef des sapeurs-pompiers belges demande des sanctions en cas de non installation de ces petits boitiers dans les logements.

Dans un entretien au quotidien belge L'Avenir, Marc Gilbert salue l'obligation légale entrée en vigueur en 2004, tout en déplorant que depuis, « sur le terrain, on constate que les conditions ne sont pas respectées. Et pour cause, il n’y a aucun contrôle en la matière ». Pour le responsable, « il faut aller jusqu’au bout. (…) Imaginez par exemple que brûler un feu rouge resterait dans tous les cas impuni. Qu’il n’y avait ni police ni sanctions. Dans ce cas, les accidents se multiplieraient. C’est la même chose ici. Avec les conséquences dramatiques que nous connaissons », plaide M. Gilbert dans les colonnes du quotidien.

Pas de sanctions non plus en France

Rappelons qu'en France, la loi du 9 mars 2010 impose l'installation de détecteurs de fumée dans tous les logements, une obligation entrée en vigueur le 8 mars 2015. Or, à cette date seul un peu plus d' un foyer français sur deux déclarait s'en être équipé. Et comme en Belgique, la loi ne prévoit pas de sanctions en cas de non-respect de la réglementation. « Excepté de gros problèmes avec les assurances en cas de sinistre, le risque le plus grave peut être la mort », nous expliquait début 2015 le commandant Didier Rémy, animateur prévention à la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF)…

Léo Monégier