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L'immobilier britannique bientôt interdit aux investisseurs étrangers ?

Londres souhaite limiter les achats immobiliers  provenant de l'étranger

Londres souhaite limiter les achats immobiliers provenant de l'étranger - Wikimedia Commons

Le Royaume-Uni pourrait durcir le ton pour freiner la flambée des prix. En ligne de mire : les investisseurs étrangers, principaux accusés.

Civitas, think tank libéral britannique, veut limiter l’achat de biens immobiliers dans l’île par de riches investisseurs étrangers, rapporte The Guardian. Une mesure radicale qui, selon les auteurs du rapport, est destinée à freiner l’envolée des prix immobiliers que connaît actuellement la Grande-Bretagne.

Un phénomène particulièrement marqué à Londres, qui « conduit à évincer du marché des millions de citoyens britanniques », précise le quotidien. Le groupement propose de prendre exemple sur l'Australie, qui a restreint les acquisitions étrangères, à moins que celles-ci ne participent à un accroissement de l'offre de logement.

Les oligarques dans le viseur

Qui est visé ? Principalement des oligarques russes comme Roman Abramovich, propriétaire du club de football de Chelsea. Mais aussi des fortunés originaires de Chine, de Malaisie ou encore de Singapour, qui entendent gonfler leur portefeuille immobilier et le faire fructifier avec les belles propriétés du pays.

Mais, toujours selon The Guardian, Civitas se montre d’autant plus inquiet que ces riches étrangers ne s’intéresseraient pas qu’aux seuls biens d’exception. Ainsi, tous niveaux de prix confondus, 27 % seulement des logements neufs mis en vente dans le centre de Londres au cours des deux dernières années auraient été achetés par des ressortissants britanniques, contre plus de la moitié par des investisseurs de Singapour, Hong Kong, Chine, Malaisie et Russie.

L’idée de Civitas n’est pas sans rappeler une proposition récemment défendue par le Parti travailliste. Emma Reynolds, députée spécialiste de la question du logement s'est récemment déclarée favorable à une taxation accrue de la vacance immobilière, plus particulièrement dirigée contre les investisseurs étrangers qui achètent des logements à Londres sans y résider.

Léo Monégier et Emmanuel Salbayre