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L'immobilier britannique est sur la bonne voie... mais prend son temps

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L’immobilier britannique poursuit sa longue marche vers la guérison.

Quelques jours après Nationwide et Halifax, c’est aujourd’hui au tour du RICS* de dresser un bilan de santé prudemment optimiste du marché, entre retour progressif des acheteurs et baisse moins marquée des prix.

Chaque mois, le RICS publie une synthèse du rapport d’activité dressé par ses membres, tous des professionnels de l’immobilier. La dernière édition de l’enquête, dévoilée mardi, montre que la tendance à l’amélioration amorcée en début d’année s’est poursuivie en mai. Premier signe de cette amélioration, « les nouvelles demandes d’acheteurs à travers le pays ont augmenté, pour le septième mois consécutif », observe l’institution. La part d’agents immobiliers témoignant d’une augmentation de ces demandes, plutôt que d’une contraction, est ainsi passée de 41 % en avril à 48 % en mai, soit « le niveau le plus élevé depuis le mois d’août 1999 ».

Cet intérêt semble avoir dynamisé le nombre de transactions, en hausse pour le deuxième mois consécutif après un semestre de baisse. En moyenne, les agents RICS ont bouclé 11,8 ventes entre le 1er mars et le 31 mai, contre 10,6 au trimestre précédent. Le niveau atteint est le plus élevé depuis le trimestre clos fin août 2008**. Amélioration, également en termes de prix, puisque 44,1 % d’entre eux seulement disent avoir constaté « une baisse des prix plutôt qu’une hausse » au cours des trois derniers mois, contre 58,7 % en avril et 72,1 % en mars. Soit le résultat le plus encourageant depuis novembre 2007.

Nombreux obstacles « A première vue, le marché de l’immobilier semble prêt à rebondir », commente Ian Perry, porte-parole du RICS. « A première vue », seulement, car « il faut se souvenir que la faiblesse de l’offre joue un rôle aussi important dans la modération de la baisse des prix que la progression de la demande », poursuit-il. En moyenne, le portefeuille des agents RICS ne comprenait que 58,4 biens le mois dernier, contre 69,4 en avril. « En outre, le contexte économique restant très incertain […], le marché devra passer outre de nombreux obstacles au cours des prochains mois », ajoute Ian Perry.

Le mois dernier, le RICS estimait que la nouvelle législation sur les Home Information Packs*** devraient maintenir les vendeurs à l’écart du marché pendant encore quelques mois, excluant de fait tout rebond du marché avant l’année prochaine.

E.S.

*Royal Institution of Chartered Surveyors **12,7 transactions en moyenne *****Document attestant de la qualité d’un logement, que la loi oblige désormais les propriétaires anglais et gallois à faire réaliser avant même la mise en vente du bien

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