L'immobilier britannique montre quelques signes d'amélioration (RICS)
L’heure n’est pas encore au rebond, mais la stabilisation n’est peut-être plus très éloignée.
Chaque mois, le RICS demande à ses membres, tous des professionnels de l’immobilier, d’évaluer la situation sur le marché. Il ressort de la dernière enquête que l’intérêt des acheteurs a continué de progresser au mois de mars, porté par la baisse des prix de mise en vente et le moindre coût de financement des transactions. « Les nouvelles demandes sur le marché ont augmenté pour le cinquième mois consécutif, et le nombre de Chartered Surveyors témoignant d’une augmentation de demandes de nouveaux acheteurs a augmenté de 10 % par rapport au mois de février », indique le RICS.
Autre signe d’amélioration, la progression du ratio des ventes sur stocks, un « indicateur clé du relâchement du marché ». En hausse pour le troisième mois consécutif, ce ratio est passé de 13,8 % en février à 14,6 % en mars. « Cette remontée indique qu’une certaine stabilisation des prix pourrait survenir un peu plus tard dans l’année », selon le RICS. Pour l’heure, 61 % des experts constatent une baisse des prix ; ils étaient 69 % en février. Bien que toujours solidement ancré en territoire négatif, le solde d’opinion des surveyors concernant l’évolution des prix de l’immobilier enregistre un rebond de cinq points, à -73,1, son niveau le plus élevé depuis le mois de février 2008.
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles sans la question de l’accès au crédit… « L’intérêt des acheteurs commence à gagner réellement du terrain, mais reste frustré, car les financements hypothécaires sont peu abondants », indique en conclusion Ian Perry, porte-parole du RICS. Ainsi, si les experts interrogés dans le cadre de l’enquête se disent « optimistes et pensent que le niveau des transactions va augmenter », cette progression concernera en premier chef « ceux qui ont le financement pour des logements familiaux ». Pour les autres, et principalement pour les primo-accédants, « l’accessibilité va rester difficile », ajoute Ian Perry.
E.S.