La Colombie offre 100 000 logements aux pauvres

« Nous voulons fournir 100 000 logements aux plus démunies des familles colombiennes, sans qu’elles aient besoin de prendre un crédit bancaire ». C’est en ces termes que le président colombien, Juan Manuel Santo, s’est adressé à la nation pour présenter son projet. Une allocution qui laisse présager qu’une deuxième tranche est à prévoir dans un pays où plus d’un million et demi de familles vivent sous le seuil de pauvreté, selon le site du quotidien El Espectador.

Santos, qui achèvera son mandat de président en 2014, a également déclaré que l’objectif de son gouvernement était de « réduire le taux de pauvreté dans le pays […] à travers la construction de logements ». Ces maisons seront construites sur tout le territoire colombien, en mettant l’accent sur les régions à fort taux de pauvreté. Le ministre du Logement, Germàn Vargas Lleras, a indiqué dans un communiqué que l’attribution des premières habitations se fera « en fonction de la situation économique des familles ».

Inspiré du Brésil, du Chili et du Mexique

La stratégie adoptée afin de fournir la population en logements « dignes » se base sur la réussite des modèles préconisés par d’autres pays du continent tels que le Brésil, le Chili ou encore le Mexique, indique ObservadorGlobal.com. Vargas Lleras a annoncé que « si le programme rencontre du succès, les prochains gouvernements devront obligatoirement poursuivre sur le même chemin », indique le quotidien Semana.

Quid des inégalités ?

Le projet pharaonique auquel se prépare la Colombie est visiblement bien parti. Le Sénat ainsi que la chambre des Représentants colombiens ont validé jeudi dernier le projet de loi selon lequel, le gouvernement s’engage à octroyer 100 000 logements « gratuitement et sans aucune contrepartie » aux citoyens les plus démunis.

Seul hic, certaines critiques fusent déjà au sujet des inégalités d’attribution et donc aux problèmes sociaux que cela pourrait engendrer. « Ce qui ne semble pas logique, c’est de donner [les maisons], car il y a plusieurs centaines de milliers de personnes avec le même droit au logement mais qui resteront tout de même frustrés », indique le site d’information Kienyke.com. Et d’ajouter que « la situation peut facilement dégénérer lorsque les groupes ethniques viendront réclamer leur part du gâteau. Ils diront : pourquoi mon voisin et pas moi ? »