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La dégringolade de l'immobilier chinois

L'immobilier pékinois se prépare à la crise

L'immobilier pékinois se prépare à la crise - dr

Les signes de crise immobilière en Chine sont de plus en plus nombreux. En octobre, de nombreuses agences immobilières pékinoises ont fermé. Le nombre d’appartements invendus a par ailleurs dépassé les 120 000 ce même mois.

Un vent de crise immobilière souffle d’Asie et pourrait se propager. Le marché immobilier de la deuxième économie mondiale montre des signes de retournement. Ainsi, d’après le réseau Home Link China cité par l’AFP, quelque 177 agences immobilières ont mis la clef sous la porte en octobre, faute de transactions. D’après le Xinjing Bao (Nouvelles de Pékin), ce sont 120 000 biens qui sont restés invendus en octobre, à Pékin.

Contre la menace d’une bulle immobilière d’envergure, le gouvernement a mené une politique de rigueur, restreignant le crédit ou les conditions d’acquisitions de logements. Et « face à des acheteurs potentiels qui préfèrent désormais attendre que la baisse se confirme, les promoteurs ont de plus en plus de mal à convaincre », selon l’agence de presse.

Des effets sur les matières premières

Une crise qui risque d’avoir des répercussions à l’échelle mondiale. L’agence de notation Standard & Poor’s estime que les prix pourraient chuter de 10 % en un an dans l’empire du Milieu. Si la crise venait à s’installer dans le secteur de la construction de logements en Chine, « qui draine un cinquième des investissements », les effets de celle-ci devraient donc se faire sentir sur l’économie mondiale.

« Le secteur le plus touché sera celui des matières premières. La demande pour le ciment, l'acier, le béton ou l'aluminium seront affectées », prévient à l’AFP Yao Wei, économiste pour la Chine de la Société Générale basée à Hong Kong. A suivre…

André Figeard