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Le nord de la Chine veut son pôle financier

La ville de Tianjin, au nord de la Chine

La ville de Tianjin, au nord de la Chine - dr

La Chine connait une très forte croissance depuis quelques années (12 % lors du premier trimestre 2010). Toutefois, la région de sa capitale, Pékin, est concurrencée sur la place mondiale financière et économique par Shanghai. C’est pourquoi, un énorme programme de centre financier est en cours de construction à Tianjin, révèlent Les Echos.

Avec 17 millions d’habitants, Pékin est la deuxième ville la plus peuplée après Shanghai (19,2 millions). Or, elle souhaite doter sa région d’un grand centre financier, incontournable sur la scène internationale. Et c’est la ville de Tianjin qui a été désignée. « Depuis que Wen Jiabao est devenu Premier ministre chinois, la ville dont il est issu, Tianjin, a connu un développement accéléré. A deux heures de route de Pékin, sa zone de développement économique est parvenue à attirer des entreprises prestigieuses », indique Les Echos. Cette région du nord de la Chine, compte devenir le pôle financier incontournable du pays, aux dépens même de Shanghai.

Un projet d’envergure… sur le papier

Si les ambitions de Tianjin sont colossales, les travaux pour y parvenir le sont également. « Sur un vaste terrain de 3,86 kilomètres carrés, des grues s'affairent sans que ne sorte de terre le moindre bâtiment. De fait, à 4 kilomètres de la mer, il importe, d'abord, de sécuriser les fondations du futur site », précise le quotidien. Et en effet, les travaux de fondations sont très importants, le futur centre financier devant regrouper « une tour de 600 mètres de haut, des réseaux routiers souterrains, des centres commerciaux également situés sous le sol pour minimiser l'exposition aux températures polaires de l'hiver, un golf à proximité, [ainsi que] cinq lignes de métro et une gare TGV qui promet de mettre Pékin à quarante-cinq minutes de trajet ».

Et si aucun bâtiment n'a encore vu le jour, le coût total de cette création « ex nihilo » devrait atteindre 200 milliards de yuans, soit 22,4 milliards d’euros, pour une première mise en service en 2020.

Adèle Raiton