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Les projets immobiliers les plus fous, c'est en Asie centrale

Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan : la future Costa del Sol ?

Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan : la future Costa del Sol ? - dr

L’Azerbaïdjan, le Kazakhstan et le Turkménistan rivalisent de moyens pour donner naissance à des projets de constructions pharaoniques autour de la mer Caspienne. Une ville artificielle avec des tours de 100 milliards de dollars, une cité de yourtes et des zones de villégiature destinées à concurrencer directement les pays les plus touristiques.

La mer Caspienne deviendra-t-elle l’équivalent touristique de la Méditerranée ? Cette première est en tout cas entourée d’Etats où les revenus tirés du pétrole leur permettent d’avoir de l’ambition. Et beaucoup, même, puisque l’objectif affiché est de « rattraper et dépasser Dubaï », rapporte Courrier International, qui cite le quotidien turkmène Gündogar. Ainsi, en Azerbaïdjan, une nouvelle ville dont le chantier s’étalera sur 25 ans est imaginée, avec ses immeubles de 25 étages et même sa cité maritime de 30 000 mètres carrés. Au cœur de la nouvelle cité s’élèveraient deux tours de 185 étages, dénommées « Tours d’Azerbaïdjan », et au coût de 100 milliards de dollars…

« Concurrencer l’Espagne, la Turquie et l’Egypte dans le secteur du tourisme »

Au Kazakhstan, le projet Kenderli, au nord-est de la mer Caspienne, se décline en la construction d’une vingtaine d’hôtels et de 4 000 villas et résidences, ainsi que d’une cité de yourtes sur 1 700 hectares. Celles-ci accueilleraient quelque 500 000 touristes à l’année. Toujours pour un coût exorbitant : 2,8 milliards de dollars. Enfin, la « zone touristique nationale d’Avaza », au Turkménistan, dans le sud-ouest, se veut à même de concurrencer directement « l’Espagne, la Turquie et l’Egypte dans le secteur du tourisme », selon le quotidien.

Des facilités sont prévues pour les investisseurs, comme le rapatriement des bénéfices non réalisés sur place, ou la convertibilité des devises. Mais quelques difficultés - notamment d’ordre juridique - font encore obstacle à l’arrivée en masse des fonds étrangers. « En outre, le Turkménistan ne reconnaît pas les décisions des tribunaux internationaux d'arbitrage », précise le journal.

Le hic, c’est que les résidants semblent exclus du bénéfice de ces lieux de rêves. Au-delà des problèmes d’ordre moral que posent de telles constructions : en Azerbaïdjan, le salaire moyen est d’environ 350 euros. « Un Azéri devrait se priver de boire et de manger pendant plus 70 ans pour acquérir un appartement de 100 m2 » du projet…

Les prix de l'immobilier en France au m², ville par ville

André Figeard