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Les USA planchent sur la réforme du marché immobilier

Quelle sera la politique immobilière de demain aux USA ?

Quelle sera la politique immobilière de demain aux USA ? - dr

Le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner a présidé hier une conférence sur le thème de la relance de l’immobilier, en présence des acteurs du secteur immobilier. L’heure n’est plus au constat, mais à la préparation du modèle économique de demain.

Ou comment établir un système de financement immobilier stable : la relance de l'immobilier sera « l’une des politiques économiques les plus conséquentes et compliquées auxquelles doit faire face le pays », a déclaré le secrétaire au Trésor. Celui-ci a pointé du doigt l’ancien modèle de Fanny Mae et Freddy Mac, les deux sociétés de refinancement hypothécaire, aujourd’hui placés sous tutelle de l’Etat, qui ont « fourni des prêts hypothécaires extrêmement risqués sans se couvrir par des garanties suffisantes ». Leur montant était évalué à leur pic à plus de 1 600 milliards de dollars, « sans les ressources financières pour couvrir les pertes potentielles ».

La fin d'un système

M. Geithner a stigmatisé par ailleurs un système maximisant un rendement sur le court terme, « rendu possible par la combinaison toxique d’une garantie par le gouvernement et une absence de surveillance effective (…), ce qui a contribué à faire empirer la crise économique ». En d’autres termes, plus jamais cela, car bien qu’aucun consensus ne soit encore clairement établi sur un nouveau mode de gouvernance, M. Geithner a affirmé que les Etats-Unis ne permettront pas de « faire revenir ces deux entités au rôle qu’ils avaient avant leur mise sous tutelle », sans exclure pour autant une participation de l’Etat.

Quatre « questions-clés »

Son argumentation s’articulait autour de quatre axes principaux : il s'agit de réfléchir sur le rôle de l’Etat dans la stabilisation du système de financement de l’immobilier, puis comment trouver un système de soutien financier pour redynamiser l’accès à un logement abordable. Sur un plan plus global, comment sécuriser le marché, et enfin quel serait le régime transitoire entre les anciennes règles et la réforme. Tout cela à travers le prisme d'un double objectif, qui est d'assurer le pays contre les pertes et de minimiser l’exposition des contribuables. Autant de questions auxquelles la première économie mondiale doit répondre rapidement, deux ans maintenant après le début de la crise.

Léo Monégier