Ouverture d'une enquête sur les biens de Ben Ali
Du côté des plaignants, l’association Sherpa - qui est par ailleurs à l’origine de la plainte sur les « biens mal acquis » détenus par trois chefs d’Etat africains -, « on se félicite de cette décision », déclare à LaVieImmo.com Maud Perdriel Vaissière, déléguée générale de Sherpa. « C’est une bonne chose, car cela va permettre de lister exactement, puis de geler les avoirs de M. Ben Ali », explique la juriste. Bien que l’on prête à ce dernier un immeuble à Paris, d’une valeur de 37 millions d’euros, un chalet à Courchevel ou encore des biens sur la Côte d’Azur, « ce sera à l’enquête préliminaire du parquet de déterminer ces biens », confie la spécialiste.
« Recel, blanchiment et détournement de fonds publics »
La plainte vise le « recel et blanchiment d'argent, et de détournement de fonds publics », et « a été confiée à l'Office central de répression de la grande délinquance financière et à Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère de l'économie », précise une information AFP et Reuters au Monde. L’association Sherpa déclare pour le moment qu’elle « attend les retours des requêtes adressées », en vue d’obtenir de plus amples informations sur les biens du président déchu, et de pouvoir enfin les communiquer à la justice.