USA : La construction de logements proche de la stabilisation
Non seulement ce rebond n’a pas été aussi marqué qu’annoncé en première lecture (de 17,2 % et non de 22,2 %), mais il a été suivi d’un plongeon de près de 11 % des mises en chantier en mars, pour un total de 510 000 en rythme annualisé (cliquez ici). « Cette rechute est plus forte qu’anticipé et confirme que la tendance reste négative même si le rythme de baisse décélère », commente Exane, qui explique que « l’activité de construction résidentielle reste grevée par les excès de logements vacants ». Ainsi, à la fin du quatrième trimestre, la proportion de logements vacants à vendre ou à louer s’établissait à 4,9 %, « soit 1,4 % de plus que le niveau usuel des années 1990 ». L’analyste évalue à « plus d’un an » la durée nécessaire pour purger ce stock de logements vacants.
Une bonne nouvelle au milieu de ces déceptions : l’amélioration de la demande immobilière. « (l’enquête NAHB) réalisée auprès des promoteurs immobiliers en avril a enregistré un net regain d’appétit pour l’achat dans le neuf », sous l’effet de la baisse des taux des crédits hypothécaires, du recul des prix et des mesures de soutien mises en place par l’administration Obama.
« Au total, le redressement de la construction résidentielle n’est pas encore proche, mais le très fort soutien des politiques publiques devrait permettre d’avancer la sortie du cycle », reprend Exane, qui envisage une stabilisation des mises en chantier d’ici l’été. Une opinion partagée par David Crowe, le chef économiste de la NAHB, qui a estimé hier que « les mises en chantier toucheront un point bas au deuxième trimestre, après la stabilisation des ventes de logements neufs ».
E.S.